Le Ministre Youba BA n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour faire l’état des lieux des abattoirs frigorifiques de Bamako, de Sabalibougou et des régions, au cours de la rencontre d’échanges qui s’est tenue, ce mardi 04 juin2024, dans les locaux du Ministère de l’Elevage et de la Pêche.
D’entrée de jeu, le Chef du département en charge de l’élevage a rappelé le rôle combien important du sous-secteur de l’élevage à la croissance économique du pays, mais aussi et surtout à la souveraineté alimentaire et nutritionnelle. Les abattoirs constituent, a-t-il partagé, le principal outil de transformation et de valorisation de notre cheptel.
Selon le Ministre BA, la mise en place ou l’appui à la mise en place des infrastructures d’abattage par le Gouvernement répond à un triple objectifs. D’abord, protéger la santé des populations par la production et la distribution de viande saine dans de bonnes conditions d’hygiène. Également optimiser le potentiel du sous-secteur élevage à travers l’amélioration de la transformation du bétail en viande et sous-produits d’abattage, et enfin substituer progressivement l’exportation de la viande à celle du bétail sur pied.
Pour rester fidèle à ces principes et offrir de la bonne qualité de viande aux populations, l’inspection et les services techniques du Ministère de l’Elevage et de la Pêche ont effectué des missions dans les abattoirs et ont fait ressortir certaines insuffisances. Ainsi, ils ont constaté que des chaînes de production de viande sont, par endroit, défectueuses. Ce qui entraîne une mauvaise organisation du travail tout le long du circuit. Ils notent aussi l’insuffisance d’eau pour le nettoyage entraînant une insalubrité généralisée. Puis l’utilisation, pour certains cas, de l’eau du fleuve pour nettoyer les carcasses et les boyaux entraînant leur contamination à l’eau insalubre entre autres.
Face à ce constat peu reluisant, et pour s’inscrire dans la politique du département qui est la labellisation de la viande du Mali "MALI SOGO", des solutions sont envisagées.
Ainsi, concernant l’abattoir frigorifique de Sabalibougou, il s’agit de poursuivre la mise en œuvre de son plan de modernisation (réalisé par le PACEM) en vue d’obtenir un outil moderne de production de viande avec exportation à moyen terme la viande du Mali.
Il a été décidé aussi de veiller à utilisation des camions frigorifiques pour le transport de la viande dans les meilleures conditions.
S’agissant de l’abattoir frigorifique de Bamako, la session du conseil d’administration doit se tenir avant le 31 décembre courant.
La réhabilitation totale de l’abattoir (infrastructures et équipements) devra être effective dans un délai de six mois, et la mise en œuvre du plan de son assainissement (bâtiment et cour) dans les deux mois qui suivent.
Ces recommandations ont été étendues aux abattoirs régionaux en tenant compte de la spécificité de chaque abattoir régional.