Le Mali a-t-il finalement compris que son salut est dans la promotion des énergies renouvelables pour faire face à la demande sans cesse croissante d’électricité ? En tout cas, en presqu’une semaine (24 et 28 mai, et 1er juin 2024), le président de la Transition a lancé les travaux de réalisation de 3 centrales solaires qui vont beaucoup contribuer à l’approvisionnement des populations en électricité.
Le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, a lancé samedi dernier (1er juin 2024) les travaux de la centrale solaire de 100 mégawatts crête qui sera réalisée par les Emirats arabes unis à Tiakadougou-Dialakoro, à quelques kilomètres de Sélingué. Cet événement s’inscrit dans les efforts continus des autorités de la Transition pour développer des solutions énergétiques durables. Le 28 mai, il avait déjà lancé les travaux de la centrale solaire de Safo qui sera réalisée en partenariat avec la République populaire de Chine. Celle-ci est aussi d’une capacité de 100 mégawatts crête.
Le 24 mai 2024, le Colonel Assimi Goïta a également lancé les travaux de la centrale solaire de Nyenguékoro (commune de Sanankoroba, à une soixantaine de kilomètres de Bamako). D’une capacité de 200 mégawatts (sur 314 hectares) pour un coût estimé à 200 millions d’euros (près de 131 210 729 120 F CFA), cette centrale est le fruit de «la dynamique coopération entre le Mali et la Fédération de Russie».
A la fin des travaux programmés sur au moins un an, ces trois centrales vont totaliser 400 mégawatts et aider la Société énergie du Mali (EDM-SA) à combler au moins 80 % des besoins en électricité du Mali. «Le lancement des travaux de Safo est le 2e pas vers la souveraineté énergétique sincère et véritable de notre pays. Si tout se déroule comme prévu, dans 18 mois maximum, 90 % de nos besoins seront couverts. Le prix des souffrances endurées par le peuple fier et digne du Mali sera alors clairement justifié», a déclaré sur les réseaux sociaux honorable Assane Sidibé, membre de la Commission Eau et Energie du Conseil national de transition du Mali (CNT).
En attendant, depuis plus de 12 mois, le Mali est confronté à la plus grave crise énergétique de son histoire accentuant le chômage et la précarité sociale, et mettant l’économie nationale dans une situation d’agonie.