Touareg égaré, tu mourras,
Pour l’Occident qui t’aide,
Au gré d’intérêts que tu plaides,
Sans avoir l’Azawad que tu voudras.
Toi qui as pris contre tes frères les armes,
Tu as fait couler du sang et des larmes.
Toi qui as violé tes sœurs,
Tu as ainsi brisé les cœurs.
Toi qui as détruit les mausolées,
Tu te nourris d’animaux volés.
Toi qui n’as jamais rien construit,
Tu as sur ton chemin tout détruit.
Toi qui n’as jamais connu la pelle,
Tu veux pourtant avoir la vie belle.
Toi qui ne connais pas le labour,
Tu veux que résonne pour toi le tambour.
Toi qui n’as jamais fait le mécanicien,
Ni le maçon ou le tôlier ou l’électricien,
Mais qui roule dans les véhicules somptueux,
Au milieu pour les autres des engins défectueux.
Toi qui ne connais pas la perche,
Mais qui profite de la pêche.
Toi qui repose sur les dons,
Emporté par ton esprit bidon,
Et qui veut vivre par les armes,
Après tant de vacarmes,
Tu mourras par les armes,
Laissant tes enfants en larmes.