Beaucoup d’observateurs et analystes politiques l’avaient annoncé partant de la Primature. D’autres avaient même inondé les réseaux sociaux de son départ imminent de ses Hautes Fonctions de l’État. Mais le PM demeure à son poste. Du lynchage médiatique de Choguel par des rumeurs, estiment l’intéressé et ses partisans. Qui réfutent toute crise au sommet de l’Etat. Ont-ils raison, le temps nous le dira bientôt !
Une chose est certaine, la nation malienne a vu sur les écrans TV, le PM Choguel requinqué, en présidant la finale de la coupe du Mali. En sportif, avec une allure qui se confond à celle d’une jeunesse débordante, il a donné le coup d’envoi de la finale de la 63 è édition de la Coupe du Mali du football. Et Oui, il remplaçait ainsi le chef de l’État, président de Transition. Tout un symbole non ? Bien avant cet évènement, le Premier ministre Choguel Maiga était à la montée des couleurs, à la Tour de l’Afrique, à la faveur de la semaine dédiée à l’Afrique, du 25 au 30 mars dernier. En clair, il semble bien occuper toujours son fauteuil du Premier ministre. Serait-ce alors un signe d’une vraie harmonie entre le locataire de la Primature et celui de Koulouba ?
Si c’est le cas, alors Choguel a eu à répondre aux rumeurs qui font état de sa probable démission ou limogeage de son au poste de Premier ministre. Déjà, au cours de la rencontre qu’il a eu avec les membres de son parti politique, le Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR), il a été on ne peut plus clair, en précisant que le premier ministre est nommé par le président de la Transition. Et qu’il revient également à celui-ci de mettre fin à ses fonctions. Et cela, à la faveur de la nouvelle constitution en vigueur.
Il est à noter que le Premier ministre fait l’objet de critiques acerbes qui ne militent pas en sa faveur. Des critiques qui ont pris des proportions, depuis qu’il a officiellement publié son livre à polémiques, où chacun a reçu sa dose d’accusation dans son récit de l’histoire politique du pays. Le PM demeure en tout cas en fonction et continue de travailler, même si certains estiment qu’il n’aurait plus assez de marge de manœuvre. Notamment, lorsque lui-même n’a pas manqué de se plaindre qu’il ne serait pas informé sur certaines grandes décisions prises au Haut sommet de l’Etat.
Mais la question est désormais de savoir : comment est procédée la nomination ou la destitution du Premier ministre par le président ? Y a-t-il vraiment une différence à ce sujet si cela parle du Président de la République (qui se réfère à la Constitution) ou du Président de la Transition (qui se réfère à la charte de la Transition) ?
Les constitutionnalistes sont appelés à nous édifier sur ce point précis. Mais en citoyen lambda, l’on peut imaginer qu’il s’agit bien, selon Choguel, du Président de la République.
Monoko Toaly
Celui-là même qui succédera à la Transition à l’issue d’un vote. Mais quand ? Cela dit, il faut reconnaître au PM Choguel, son courage et sa capacité de jouer avec intelligence, le jeu de la politique politicienne. C’est lui qui, à la tribune des nations unies, qui a eu à dénoncer les manœuvres obscures de la France et de l’ONU dans la résolution de la crise au nord du Mali. L’on retiendra également sa fameuse phrase : « Abandon du Mali en plein vol” par la France. Mais après tout, aura-t-il encore la chance d’échapper à ce remaniement tant attendu par ses concitoyens ?
De toute façon, en dépit de ses démentis et l’apparence que tout va bien entre lui et le Chef de l’Etat Assimi, les rumeurs continuent de prendre de l’ampleur. Et partout dans l’opinion publique nationale, il n’est question que du départ imminent de Choguel de la Primature.