La violence croissante dans le Sahel central (Burkina Faso, Mali, Niger…) a conduit à une forte hausse des violations à l’encontre des enfants dans cette partie de l’Afrique de l’ouest. C’est ce qu’un rapport du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a dénoncé mercredi dernier (29 mai 2024).
«Beaucoup trop d’enfants sont victimes de meurtres, d’enlèvements et de recrutements par des groupes armés», a déploré le Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) dans une note publiée mercredi dernier (29 mai 2024) sur la violence croissante dans le Sahel central. Selon le document, au cours des trois derniers mois de 2023 (octobre-novembre-décembre), les violations graves contre les enfants dans le Sahel central ont augmenté de plus de 70 % par rapport aux trois mois précédents. Et malheureusement, a déploré l’organisme onusien, la majorité des cas concernaient le recrutement et l’utilisation d’enfants, ainsi que les meurtres et les mutilations qui ont tous augmenté de plus de 130 % entre octobre et décembre par rapport aux trois mois précédents.
«La hausse inquiétante des incidents violents dans la région du Sahel central en Afrique de l’ouest (Burkina Faso, Mali, Niger), y compris les meurtres d’enfants, doit cesser si l’on veut que les enfants réalisent leurs droits fondamentaux à la vie en vertu de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant et de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’Enfant», a souhaité Gilles Fagninou, le Directeur régional de l’Unicef pour l’Afrique de l’ouest et du centre.
Il faut aussi rappeler que, à la date d’avril 2024, le nombre d’écoles fermées au Mali s’élevait à 1 788, affectant plus de 536 000 élèves et 10 700 enseignants.