La valorisation et la sauvegarde du patrimoine culturel matériel et immatériel sont toujours au cœur des préoccupations des autorités. Celles-ci s’inscrivent dans une vision de notre savoir-faire et savoir-vivre
C’est aujourd’hui que s’ouvre la 624ème édition de la fête tradition du «Sankè-Mô» dans la Région de San sous le parrainage du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. La région accorde un traitement particulier à ce rituel dont la cérémonie officielle sera présidée par le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga. Des membres du gouvernement, dont le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, sont également attendus.
Pour la 5ème année consécutive, le thème de l’événement porte sur la paix. Celui de cette année est intitulé : « Sankè-Mô, facteur de paix, de dialogue harmonieux pour le développement durable ». Il se veut un éveil de conscience des communautés nationales et internationales sur l’importance de la culture et la nécessité de la promouvoir dans nos pays.
Il faut aussi noter que la mare sacrée de San est, depuis octobre 2009, classée patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, tout comme d’autres sites, notamment le Bois de Santoro et le Puits sacré.
Dans la perspective de contribuer au développement socio-économique de la Commune urbaine de San, l’Association pour la valorisation du « Sankè-Mô » a été créée en vue de promouvoir l’implication des jeunes et des femmes dans le processus de développement. Selon les initiateurs de ce rituel, l’objectif du «Sankè-Mô» est la valorisation de la culture sanoise à travers sa diversité socioculturelle et économique.
Plusieurs activités sont programmées dans l’agenda de cette 624è édition. Il s’agit, entre autres, de conférences-débats sur l’histoire de la ville de San et celle de la pêche collective, des visites de sites sacrés, des manifestations folkloriques et de la pêche collective par la population.
Il est utile de rappeler que le « Sankè-Mô » est une pratique ancienne qui a acquis le droit de cité dans notre pays depuis plus de six siècles.