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Le Soudan et le Mali entament un protocole de coopération, l’ouverture d’une ambassade à Bamako est prévue
Publié le samedi 8 juin 2024  |  agenzianova
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Les juntes militaires au pouvoir au Soudan et au Mali ont activé un protocole de coopération bilatérale qui comprendra également l'ouverture d'une ambassade soudanaise à Bamako et la reprise des activités du consulat malien au Soudan. C'est ce qu'a rapporté l'agence de presse soudanaise en arabe "Tag Press", précisant que les autorités ont convenu d'établir une coopération bilatérale dans les domaines politique, économique et culturel et ont signé deux mémorandums d'accord entre les ministères respectifs de la Défense et des Affaires étrangères.

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L'accord a été confirmé dans une circulaire publiée par le Conseil souverain soudanais, le gouvernement de transition dirigé par le général Abdel Fattah al Burhan. Le document précise que l'accord a été approuvé par le commandant adjoint de l'armée. Shams al Din Kabbashi et par le leader et chef de la transition au Mali, Assimi Goita. Lors de la réunion tenue pour discuter de l'accord, les parties ont également abordé les aspects de la coopération entre le Soudan et d'autres pays du Sahel dans les secteurs de la sécurité et dans celui de la coordination sur les positions à tenir avec les organisations régionales et internationales.


Depuis septembre 2023, les gouvernements du Mali, du Niger et du Burkina Faso se sont organisés en Alliance des pays du Sahel (Aes), une entité créée dans le but de se défendre mutuellement contre les menaces terroristes mais aussi de s'organiser avec une plus grande autonomie économique. par les instances régionales. L'étape suivante a été le retrait des trois pays de la Communauté économique des pays de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). La Charte décrit en détail les futures relations entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, engageant les trois pays à ne pas s'attaquer.


L'article 11 laisse également la porte ouverte à l'adhésion de « tout autre État partageant les mêmes réalités géographiques, politiques et socioculturelles » des pays fondateurs, à ce qui apparaît comme une sorte d'« OTAN » africaine dans le but d'unir forces armées contre les différentes formes de terrorisme actives dans la région. La référence va notamment à la « rébellion armée », comme le précise l'article 5 et également mis en avant auprès des journalistes par le ministre malien des Affaires étrangères. Abdoulaye Diop, dont le gouvernement s'est engagé depuis fin août à contrer l'offensive des combattants touaregs réunis au sein de la Coalition des mouvements de l'Azawad (Cma). Ils accusent la junte d'avoir violé l'accord de paix conclu en 2015 à Alger avec le gouvernement civil de Bamako, en utilisant le prétexte du terrorisme pour récupérer les territoires revendiqués par eux.

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