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Plainte du réseau des Associations de lutte contre la corruption et la délinquance financière: Pour l’extirper des griffes de la justice, les autorités nomment Diéminatou Sangaré ambassadeur du Mali à Abu Dhabi
Publié le dimanche 9 juin 2024  |  Le Sphinx
Présentation
© aBamako.com par MS
Présentation du plan d`action gouvernemental PAG
Bamako, le 30 juillet 2021 le Premier ministre Choguel Maïga a présenté son plan d`action gouvernemental devant le CNT
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La réaction des autorités de la Transition ne s’est pas fait attendre. A peine la plainte avec constitution de
partie civile du Réseau des Associations maliennes de lutte contre la corruption et la délinquance financière introduite auprès du doyen des juges d’instruction du Pôle national Économique et Financier, elles ont nommé Diéminatou Sangaré,conseiller spécial du Président de la Transition Assimi Goïta, ambassadeur duMali à Abu Dhabi. Pourquoi? Parce que tout simplement ce sont les mêmes personnes qui continuent à diriger le Mali depuis le coup d’État téléphoné du 18 août2020. Il faut assurer les arrières des héritiers d’IBK et de tous ceux qui l’ont accompagné.Mais nommer quelqu’un qui est visé par une plainte pour l’extirper des griffes de la justice ne donne pas une bonne image au pays.Mais que voulez-vous?

En fait, qu’est-ce que le RAMLCDF reproche à notre toute nouvelle « ambassadrice » aux Émirats Arabes Unis? On se souvient que pour bloquer l’attributaire provisoire du marché de la carte nationale d’identité couplée à celle de l’Assurance maladie, la société de droit malien, Cissé Technologie, et trouver les moyens de le bouter définitivement hors circuit, Boubou Cissé, alors ministre de l’Économie et
des Finances, avec l’onction du président de la République d’alors, Ibrahim Boubacar Kéïta, entamera une longue tentative de négociations de prix au mépris de toute orthodoxie financière, afin de la décourager ainsi que sa partenaire, Imprimerie de France et les pousser à abandonner le marché. Il mit en place une commission de négociation de prix bidon dirigée par le directeur des Marchés publics d’alors, Ben Bouillé Haïdara.

Pendant que Ctech, était en pleine négociation de prix avec le gouvernement, les tenants du pouvoir d’alors vont pousser la Caisse nationale de l’assurance maladie (Canam) à entrer en contact avec la société Cegedim Activ dont Ctech est la représentante exclusive en République du Mali, afin d’établir des relations contractuelles directes avec cette dernière pour la fourniture et la maintenance des solutions Activ Premium.

Autrement dit pour la fabrication des cartes d’assurés dont les toutes premières ont été faites justement par Ctech. En agissant ainsi, la Canam procédait de facto au découplage de la carte biométrique d’identité Cédéao de la carte d’assurés mais surtout, on le saura plus tard, à positionner deux nouvelles sociétés créées pour les besoins de la cause.

Ayant appris les magouilles mises en branle par l’engeance qui nous dirigeait, dans une de ses correspondances, CTech rappelait à la Canam qu’« À ce jour (28 juin 2017, Ndlr) on dénombrait à peine plus de 100 000 enrôlements sur lesquels seules 25 000 cartes ont été délivrées aux abonnés. Un peu plus de 750 000 bénéficiaires étant enregistrés dans le système de la Canam, le premier lot de
cartes couvrait la quasi-totalité du portefeuille. En 2017, la Canam prévoit à nouveau une commande entre 350 000 à 700 000 cartes et d’autres équipements dont 2 000 lecteurs de vérification biométrique.

Tenant compte de la durée de l’enrôlement des assurés d’au moins 08 mois à quoi s’ajoute le délai de distribution des cartes actuelles, il n’y a point de commande complémentaire. Qu’en cas de confirmation du DAO, l’immobilisation serait fort onéreuse pour l’État malien et les assurés. » (C’est nous qui soulignons, ndlr)

Elle invitait le DG de la Canam d’approcher le ministère de la Sécurité et de la Protection civile et celui de l’Économie et des Finances afin de lever ses doutes sur l’introduction de la carte couplée pour optimiser ainsi les dépenses de l’État en mutualisant plusieurs éléments ( cartes, matériel d’enrôlement, lecteurs, etc.) L’élément coût étant déjà un facteur déterminant dans les négociations menées avec les autorités pour la carte couplée.

Dans le cas où la distribution des cartes Canam serait plus rapide, et que le démarrage du projet Cédéao serait décalé, occasionnant ainsi pour la Canam un besoin de cartes supplémentaires, la société Cissé
Technologie s’engageait à fournir gratuitement les cartes manquantes à la Canam. » (C’est nous qui (re)soulignons, ndlr).(Voir document) CTech démontre dans cette missive que le DAO lancé par la Canam et approuvé par le directeur des marchés publics, Ben Bouillé Haïdara, pourtant président de la commission de négociation de prix n’est pas souhaitable mais elle s’engageait à fournir gratuitement les cartes manquantes à la Canam dans le cas où.

Pourquoi donc le DG de la Canam et la directrice de l’informatique de l’époque (Luc Togo et Diéminatou Sangaré) se sont entêtés à dépenser plus de 10 milliards du contribuable malien alors que leur fournisseur avait promis de leur livrer gratuitement les cartes ? Qui les couvrait ? Quels intérêts personnels ont-ils tirés dans ces marchés donnés à Cemac Sarl et Solution Informatique, deux sociétés créées de toutes pièces pour les besoins de la cause ?

Quels sont les motifs réels d’une telle dilapidation de nos deniers publics ?

Pour la petite histoire, le lundi 9 octobre 2017, le jour même où CTech et des cadres du ministère de la Sécurité et de la Protection civile et ceux de l’Économie et des Finances se réunissaient à l’Hôtel des Finances pour discuter du prix de la carte couplée, le même soir le DG de la Canam, Luc Togo, la responsable du service Informatique, Diéminatou Sangaré et des cadres du ministère de la Solidarité et de l’Action Humaine et ceux de la Sécurité et de la Protection civile se réunissaient pour demander le recrutement d’un consultant qui aura, dans la réalité, pour rôle de saborder le couplage des deux cartes.(voir document) 10,3 milliards distribués aux deux sociétés-écrans Malgré toutes ces mises en garde, la Canam va attribuer en 2017 et 2018 les marchés suivants : - Marché n° 00334/DGMP-DSP 2017 passé par « appel d’offres ouvert » portant sur la Fourniture de matériels techniques et de cartes d’assurés pour un montant maximum de 438 900 000 FCFA TTC - Marché n° 00335/DGMP-DSP 2017 passé par « appel d’offres ouvert » portant sur la Fourniture de matériels techniques et de cartes d’assurés pour un montant maximum de 352 458 960 FCFA TTC ; - Marché n° 00336/DGMP-DSP 2017 passé par « appel d’offres ouvert » portant sur la Fourniture de matériels techniques et de cartes d’assurés pour un montant maximum de 1 967 490 000 FCFA TTC ; - Marché 00337/DGMP-DSP 2017 passé par « appel d’offres » portant sur la Fourniture de matériels techniques et de cartes d’assurés (Fourniture de station d’enrôlement) pour un montant de 279 720 706 FCFA TTC ; - Marché n° 00338/DGMP-DSP passé par « appel d’offres » portant sur Fourniture de matériels techniques et de cartes d’assurés (Fourniture de pièces d’usure pour le compte de la Canam) pour un montant de 280 477 826 FCFA TTC Pour l’année 2018

- Marché n°01638/DGMP-DSP 2018 passé par reconduction du marché n° 00335 DGMP/DSP 2017 portant fourniture de matériels techniques et de cartes d’assurés (Fourniture de pupitre de mise à jour) pour un montant maximum de 352 458 960 FCFA TTC ;

- Marché n°2232/DGMP-DSP 2018 passé par reconduction du marché n° 00334/DGMP-DSP portant fourniture de matériels techniques et de cartes d’assurés (Fourniture de cartes d’assurés ALD et H pour le compte de la Canam pour un montant maximum de 438 900 000 FCFA TTC ;

- Marché n° 01640/DGMP-DSP 2018 passé par reconduction du marché n°00336/DGMP-DSP 2017 portant fourniture de matériels techniques et de cartes d’assurés pour un montant de maximum 1 967 490 000 FCFA TTC ;

- Marché n° 01641/DGMP-DSP 2018 passé par reconduction du marché n° 00339/DGMP-DSP 2017 portant fourniture de matériels techniques et de cartes d’assurés pour un montant maximum de 1 995 000 000 FCFA TTC

- Marché n° 0865/DGMP-DSP 2021 passé par appel d’offres ouvert conformément aux dispositions de l’article 50 du décret n° 2015-0604-P-RM du 25 septembre 2015 portant Code des marchés publics et des Délégations de Service public portant sur l’acquisition de stations d’enrôlement et de kits d’authentification pour le compte de la Canam en lot unique pour un montant de 719 703 039 FCFA TTC

Ces dix marchés d’un montant total de 8 797 589 491 FCFA TTC ont été attribués à ... Solution Informatique Sarl et à CEMAC Sarl immatriculée au RCCIM sous le numéro MA.BKO.2017.B.312700 pour 1 587 710 920 FCFA TTC. Deux nouvelles sociétés créées donc en 2017 pour les besoins de la
cause comme le montrent leurs numéros d’immatriculation au Registre du Commerce et du Crédit mobilier, c’est-à-dire au même moment où Boubou Cissé alors ministre de l’Économie et des Finances faisait semblant de négocier le prix de ladite carte d’identité nationale couplée à la carte AMO avec l’attributaire provisoire du marché sous le fallacieux prétexte que l’État n’avait pas d’ assez d’enveloppe financière pour honorer ledit marché qu’il avait pourtant lui même lancé.

Selon nos investigations ces deux sociétés bénéficiaires font partie des centaines de sociétés-écrans qui ont servi aux membres de « Ma Famille d’Abord » à s’accaparer de toutes les commandes publiques importantes qui ont été lancées à tire larigot sous le magistère du régime criminel et kleptocratique de feu Ibrahim Boubacar Kéita. Lesdits marchés qui ont été également fractionnés pour les besoins de la cause, n’ont pu être exécutés ( ?) sans le concours malveillant de la Canam qui a permis aux deux nouvelles sociétés de bénéficier de l’expertise technique de Cegedim, la partenaire de Ctech, qui a fini par trahir cette dernière. La preuve, les spécifications techniques demandées portaient sur des « cartes à puce avec logo Canam et application biométrique GLI. » et celles proposées par la même Canam précisaient : « ... puce à contact avec application GLI et pré-encodage... ». Ces mentions démontrent incontestablement le lien de connivence noué dans le dos de Ctech, entre la Canam, Cegedim, les deux sociétés attributaires des marchés (Solution Informatique et Cemac) et GLI qui n’est autre , tenez-vous bien, que le sous-traitant de Cegedim, partenaire exclusive de Cissé Technologie au Mali jusqu’en 2025.

Adama Dramé
Sphinx
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