Dans un communiqué rendu public ce dimanche 9 juin, le Réseau des associations maliennes de lutte contre la corruption et la délinquance financière (RAMCLDF) se dit scandalisé par la nomination en Conseil des ministres de Mme Diéminatou Sangaré au poste d’Ambassadeur du Mali aux Émirats Arabes unis alors que l’ancienne ministre de la Santé, ex-conseiller spécial du président de la République est visée par une plainte avec constitution de partie civile que le réseau a introduite auprès de la justice. Pour le RAMLCDF , cette nomination est une maniére de soustraire Mme Diéminatou Sangaré des griffes de la justice. Le RAMLCDF poursuit Mme Sangaré pour des faits commis quand elle était responsable de l’Informatique de la Caisse nationale d’Assurance maladie ( CANAM )
Ci-dessous le communiqué relatif à la nomination de Madame Diéminatou SANGARE
Le Réseau des Associations Maliennes de Lutte contre la Corruption et la Délinquance Financière, en abrégé RAMLCDF a appris surprise et stupéfaction que le président de la transition, statuant en conseil des ministres a, par décret en date du 29 mai 2024, nommé Madame Diéminatou SANGARE comme ambassadeur du Mali à Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis), une des personnalités visées par notre plainte avec constitution de partie civile pour des faits de fractionnement, de blanchiment, de corruption, d’association de malfaiteurs sur les marchés portant sur la base de données état civil malien, les cartes AMO et les cartes dites biométriques sécurisées de 2016 à 2024.
Le RAMLCDF considère la nomination de Madame Diéminatou SANGARE comme un nouvel indicateur qui confirme l’absence de volonté politique du président de la transition pour lutter contre la corruption et la délinquance économique et financière. Cela se rajoute aux indicateurs antérieurs qui se sont manifestés par la requête du Réseau des Associations Maliennes de Lutte contre la Corruption et la Délinquance Financière aux fins de situer les responsabilités du scandale relatif à la rémunération des membres du conseil national de transition qui fait fureur présentement (indemnités injustifiées pour certaines, anormalement élevées pour d’autres en cette période dé gise sur bien des plané et sans base légale pour quasiment toutes) et qui n’est que la partie visible d’un système de rémunération des agents de l’Etat du Mali laisse-guidon », opaque et profondément injuste avec d’énormes disparités de rémunérations que rien ne saurait justifier suivi du recours de l’Association Malienne des Procureurs et Poursuivants devant la section administrative de la Cour suprême pour excès de pouvoir contre le décret atypique à effet rétroactif et discriminatoire du colonel Assimi GOITA, à savoir le Décret N°2023-0275/PTRM du 03 mai 2023 Fixant le régime des marchés de travaux, de fournitures et de services exclus du champ d’application du code des marchés publics et des délégations de service public En faisant échapper à tout contrôle aussi bien en amont qu’en aval, tous les marchés d’achat de matériels et d’équipements destinés à l’armée, d’une part, mais curieusement d’autre part les marchés de la présidence y compris du domicile du président de la transition, passés depuis le début de la transition, c’est une caution donnée au détournement et à la dilapidation des fonds publics par les six colonels maîtres absolus du pays et leurs alliés complices, en toute impunité.
En tant que principale faîtière des organisations de la société civile se consacrant à la lutte contre la corruption et la délinquance financière, le RAMLCDF confirme sa détermination à poursuivre la lutte contre la corruption et la délinquance financière, en coordination avec ses partenaifes et pour faire face à l’indifférence des autorités de la transition face au problème de la lutte contre la corruption, voire l’encouragement de ses bénéficiaires.