Depuis quelques années, Bamako s’est rapproché de Moscou.
Le Mali compte accroître rapidement son potentiel militaire avec l’aide de la Russie, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, dans un entretien avec RIA Novosti.
Dans le cadre d’une visite régionale, le vice-ministre de la Défense, Iounous-Bek Ievkourov, s’est rendu à Bamako début juin. Selon le chef de la diplomatie malienne, cette visite reflète la volonté du Mali d’accélérer la mise en œuvre du plan de « renforcement des capacités militaires et de défense ».
Selon le ministre malien, cette visite s’inscrit également dans la continuité du dialogue visant à renforcer le partenariat militaire stratégique entre les deux pays, notant qu’elle « s’appuie sur le renforcement du potentiel de combat des forces de défense et de sécurité maliennes en vue d’accéder à une plus grande autonomie, ainsi qu’un programme pour la défense et la sécurité maliennes; et l’achat d’équipements militaires »
À la faveur de l’arrivée de nouvelles autorités issues d’un coup d’État en août 2020, suivi d’une rectification de la transition neuf mois plus tard, une nouvelle orientation a été donnée à la stratégie de lutte contre le terrorisme au Mali. Dans ce contexte, les relations avec Paris se sont dégradées au profit d’un rapprochement avec Moscou.
Les forces françaises de l’opération Barkhane, qui ont pris le relais de l’intervention Serval en 2014, ont cédé la place à des instructeurs russes, qualifiés de mercenaires par les chancelleries occidentales, bien que Bamako continue de le nier.