Il est parti se mettre en embuscade entre leur hameau et le village de Natiana, le mercredi 16 Octobre 2019, où il assena de violents coups de manchette et de couteau à la poitrine, l’abdomen, au dos et aux deux bras de sa femme Oumou Coulibaly qui perd la vie. Sékou Coulibaly a été jugé lors de la 1ère session 2024 de la Cour d’Assises de Bamako où il a été condamné à 15 ans de réclusion.
Sékou Coulibaly est un cultivateur domicilié à Natiana, Commune Rurale de Kaladougou. Il s’est retrouvé à la barre des Assises de Bamako pour avoir assassiné sa femme en 2019. En effet, Sékou vivait maritalement avec Oumou Coulibaly depuis 19 ans avec 5 enfants issus de cette union. Compte tenu des difficultés de ressources financières, il a décidé de partir en aventure en Côte d’Ivoire en laissant sa femme et ses enfants chez son frère aîné Amara Coulibaly.
Après 9 ans d’absence de son homme, Oumou Coulibaly apprend qu’il s’est de nouveau marié avec une autre femme avec qui il a eu 3 enfants. C’est ainsi que Oumou a demandé à son beau-frère de la laisser retourner dans sa famille paternelle à Gouana dans la Commune Rurale de Fana où étant, elle aussi contracta une nouvelle union conjugale avec un autre qui lui a permis d’avoir un enfant.
Quelques années après, Sékou marque son retour au village et les deux époux se remettent ensemble et reprennent leur vie conjugale. A savoir que depuis la reprise de leur vie de couple, les deux conjoints résidant dans leur hameau de culture non loin du village de Natiana, ne s’entendaient plus. Pour preuve, de nombreuses scènes de ménages émaillaient leur quotidien, ce, parce que Sékou soupçonnait toujours son épouse de nouer des relations extraconjugales avec un autre avec lequel, ils se donnaient des rencards au champ les dimanches.
Et dans la journée du mercredi 16 Octobre 2019, tenue par la colère et sachant que sa femme Oumou prévoit de se rendre au village, il part se mettre en embuscade entre leur hameau et le village de Natiana où, dès que celle-ci arrivait, il lui a asséné de violents coups de manchette et de couteau à la poitrine, l’abdomen, au dos, aux deux bras et au pouce droit amputé.
Après son crime, le cultivateur abandonnait sa victime notamment sa femme gisant dans une mare de sang et a pris la clé des champs pour se réfugier dans un village voisin avant d’être appréhendé et conduit à la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Dioïla qui a ouvert une enquête dès la découverte du corps. A la suite desdites investigations, Sékou a été poursuivi et inculpé pour assassinat.
Faut-il le signaler, tant à l’enquête préliminaire qu’à l’information l’inculpé a reconnu les faits qui lui ont été reprochés. Il a même affirmé avoir agi sous l’effet de la colère quand son épouse lui aurait refusé le lit conjugal à plusieurs reprises sans avancer de motifs valables et également à cause du mépris que cette dernière a à son égard.
Il poursuit qu’elle lui manquait de respect tout en lui proférant des insanités de toutes sortes. Cela s’ajoute à des relations extraconjugales que la victime avait malgré ses nombreuses mises en garde et qu’excédé par l’attitude incompréhensibles de celle-ci, qu’il a planifié de mettre fin à sa vie en lui assenant plusieurs coups de couteau.
Comme avouer durant les procédures, Sékou n’a pas réfuté les faits devant la Cour. Il a ainsi été reconnu coupable des faits de coups mortels dont la requalification de la nature de l’affaire a tant été réclamée par l’avocat de la défense. Par le lien de cela, Sékou Coulibaly a été puni de 15 ans d’emprisonnement.