PolitiqueSur la situation des cadres politiques interpelles : Les Partis signataires de la Déclaration du 31 mars 2024 exigent leur libération sans délai
Dans la soirée du jeudi 20 juin 2024, plusieurs responsables des partis politiques signataires du 31 mars 2024 ont été interpellés par la Gendarmerie à Bacodjicoroni en C V du District de Bamako chez un ancien Ministre, cadre du parti ADEMA-PASJ alors qu’ils étaient en réunion. Ils sont au nombre de 11 à être interpellés, d’ailleurs présentés le lendemain de leur arrestation à la BIJ. Face à cette situation, le regroupement auquel ils appartiennent a fait une déclaration exigeant leur libération immédiate.
Au Mali, depuis le mois d’Avril dernier, les autorités de la Transition ont suspendu pour raisons d’ordre public les activités des partis et mouvements politiques. Recommandant ainsi l’arrêt de tous les réunions et meetings politiques. Et depuis l’annonce de cette nouvelle, tous les partis politiques regroupés dans un regroupement dénommé ‘’ les Partis signataires de la Déclaration du 31 mars 2024’’ ont exprimé leur désapprobation tout en demandant l’abrogation immédiate de ce décret. Depuis la mise en vigueur de cette décision, de nombreuses activités à caractère politique ont été sursises et annulées par les autorités municipales ou administratives sur l’ensemble du territoire du pays.
Cependant, il faut le reconnaître, la décision a fini par prendre la connotation de deux poids deux mesures, car il y’a eu des activités à caractères politiques tenues sans aucune réaction des autorités publiques.
C’est donc en raison de tout cela et d’autres que cette interpellation des responsables des Partis signataires de la Déclaration commune du 31 mars a suscité de vives réactions, notamment sur les réseaux sociaux. Par la suite, il y’a eu une note (non signée) sur les mêmes réseaux, indiquant l’identité des neufs personnalités politiques interpellées et les motifs de leur interpellation. Parmi ces responsables, il y a un avocat, des anciens ministres etc. Le lendemain, des informations de sources dignes de foi ont revelé la présence des pontes politiques concernées dans les locaux de la BIJ (Brigade d’Investigations judiciaires). Toute évidence qui fait savoir que l’affaire a été judiciarisée. Par la suite, les mêmes sources ont indiqué la libération parmi les interpellés, de l’ancien Ministre Bathily, avocat de son état.
Réaction de protestation !
Comme l’on pouvait s’y attendre, suite à cette interpellation des responsables politiques, le regroupement auquel ils sont membres ne pouvait pas rester les bras croisés. Il a fait une déclaration devant la presse au siège du parti Adema-PASJ.
Dans cette déclaration, les Partis signataires de la Déclaration commune du 31 mars 2024 disent informer l’opinion publique nationale et internationale que plusieurs de leurs cadres ont été arrêtés, dont des présidents de partis et mouvements politiques, lors d’une rencontre privée au domicile de l’ancien ministre Vice-président de l’Adema-PASJ, Moustapha Dicko. Et de poursuivre qu’ils notent avec regret et consternation, cette énième violation des libertés fondamentales et condamnent avec la dernière rigueur ces arrestations arbitraires, violant la Constitution et toutes les lois du Mali, en l’occurrence celles relatives aux libertés individuelles et collectives. « Les Partis signataires de la déclaration commune du 31 mars 2024 exigent des autorités en place, la libération sans délai des camarades injustement arrêtés », prône le même communiqué des Partis signataires de la Déclaration du 31 mars 2024.
Faut-il le rappeler, ces partis signataires de la Déclaration commune du 31 mars ont fait de leur combat le retour immédiat de notre pays à l’ordre constitutionnel. Ils affirment et réaffirment depuis la date d’échéance de la fin de la Transition au Mali à ne pas reconnaitre les autorités actuelles de la Transition. Or, pour le pouvoir en place, l’heure n’est pas à l’organisation des élections mais à la reconquête totale de notre territoire et la refondation du pays. D’où une situation de divergence entre ces partis politiques et le régime de la transition.