SociétéLe PDG de l’OPAM lors du lancement du Plan de réponse à l’insécurité alimentaire : «La distribution des 2000 tonnes de céréales se fera dans les règles de l’art»
En marge du lancement du Plan national de Réponse à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition par le Président de la Transition, avant-hier samedi 22 juin à Sikasso, le Président Directeur Général de l’Office des produits agricoles du Mali, le Col Ousmane Dembélé, s’est prêté aux questions de notre rédaction. Il promet une distribution appropriée des 20 000 tonnes de céréales.
Le Temoin : Monsieur le PDG, le Président de la Transition vient de procéder au lancement officiel du Plan de réponse contre l’insécurité alimentaire qui sera piloté par votre structure. Quel est l’objectif visé de cette volonté présidentielle ?
Col Ousmane Dembélé : Le système d’alerte précoce (SAP), à travers l’exercice du cadre harmonisé, a identifié 1,3 millions de personnes vulnérables à travers le pays, liées notamment à l’insécurité et les aléas climatiques, que l’Etat doit assister. L’objectif visé est de donner un souffle à ces personnes pendant les trois mois de la période de soudure. C’est une initiative dont l’objectif essentiel est le bien-être de la population malienne, notamment des plus démunis.
Comment comptez-vous procéder à la distribution pour rester conforme aux consignes données par le président de la Transition ?
Les vulnérables sont déjà identifiés dans les communes. Et comme lors du ciblage, c’est une ONG, en contribution avec les autorités communales, qui va s’occuper de la distribution. Et je puis vous rassurer que tout se passera dans les règles de l’art. Chaque année, nous tentons d’apporter des innovations. Nous nous assurons que seuls les vulnérables puissent être les bénéficiaires.
Est-ce à dire que la vente au prix social récemment lancé par l’Opam va prendre fin ?
Non, les ventes au prix social vont continuer jusqu’à la fin de la période de soudure. Les plus démunis pourront toujours continuer à acheter au prix social dans nos magasins.
Les 20 000 tonnes est-ce seulement du riz ?
Non, dans l’ensemble, les 20 000 tonnes sont composées principalement de mil, riz et sorgho. Pour les régions comme Ménaka, c’est seulement du riz, tout simplement parce que le mil et le sorgho ne font pas partie de leur alimentation de base.
Quid de la disponibilité du stock ?
Une bonne partie du stock est déjà au niveau des régions. D’autres sont encore en cours d’acheminement et nous espérons qu’ils seront disponibles dans les meilleurs délais. Ce retard est lié au contrôle de qualité effectué par nos services sur les céréales avant de les réceptionner dans nos magasins.
Quel a été le rôle de l’OPAM dans la réalisation de cette volonté présidentielle ?
Effectivement, l’instruction vient de la présidence et la mise en pratique de cette volonté c’est l’OPAM. C’est nous qui avons les magasins, c’est nous qui procédons à l’achat. Nous sommes du début à la fin.