La douane guinéenne a introduit dans son système, le suivi électronique des marchandises en transit au port de Conakry. Une mission des opérateurs économiques maliens a séjourné en Guinée. Des discussions sur l’abandon de la mesure ont été lancées.
Cette décision de la douane guinéenne, applicable à compter du 1er mai 2024, vise à introduire le suivi électronique des marchandises aux ports de Conakry. La nouvelle mesure remplace l’escorte douanière. Elle consiste à utiliser des balises pour toutes les marchandises en vrac ou conteneurisées en plus des véhicules roulants ou dessus-bords.
Le désaccord des Maliens provient du changement qui engendre une explosion du coût du fret malien. Les nouveaux coûts varient de 84 957, 168 F CFA (pour les marchandises en vrac ou conteneurisées) et 35 398, 82 F CFA (pour les véhicules roulants ou dessus-bord). Le tarif unique en vigueur jusque-là était de 25 000 F CFA par camion à l’escorte.
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Une mission des opérateurs économiques maliens (avec la direction générale des douanes) a effectué une mission à Conakry du 21 au 24 mai 2024. Elle était composée de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (Ccim), du Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR), du Conseil malien des chargeurs (CMC), de la Fédération des transitaires, commissionnaires agréés en douanes du Mali (Fegetram) et de la douane.
La mission présidée par le 1er vice-président du CMC, Jean Dakouo, a pris langue avec les autorités guinéennes en charge du transport, du Budget et du commerce. Notamment, la Chambre de commerce, d’industrie, de l’artisanat, le Conseil guinéen des chargeurs, le port de Conakry, la douane, le ministère des Transports et celui du Budget. Lors des pourparlers, le ministre guinéen du Budget a reconnu qu’il y a eu « une mauvaise communication autour du nouveau dispositif ».
Sur instruction des ministres des Transports et du Budget, des discussions ont été nouées entre partie malienne et la direction générale de la douane guinéenne. Le directeur général de la douane, le général Moussa Camara, a reconnu que le paiement de balise par conteneur n’est pas irréaliste de la part de l’entreprise prestataire et que celle-ci sera obligée de faire des propositions concrètes.
Jean Dakouo, le chef de mission a proposé pour sa part le maintien des 25 000 F CFA par camion et non par conteneur pour l’escorte physique cela à défaut d’une réduction. Le directeur guinéen de la douane a estimé que « cette proposition de Jean Dakouo sur les 25 000 F CFA sera le premier point à corriger conformément aux résultats des négociations de façon collégiale et sur une base mutuellement avantageuses ». Les deux parties se sont dans l’espoir de poursuivre les échanges pour l’atteinte des résultats attendus.
Abdrahamane Dicko
Source : Mali Tribune