Ce jeudi 20 juin, onze dirigeants de partis politiques, réunis au domicile de Moustapha Dicko, vice-président de l’Adema-PASJ ont été arrêtés par la gendarmerie nationale, dans le quartier de Baco-Djicoroni à Bamako.
Cette interpellation n’a pas du tout été comprise au grin. Les membres s’interrogent sur les circonstances qui ont amené cette interpellation. Certes, ils disent avoir souvenance que le 10 avril dernier, les autorités de la transition ont annoncé la suspension des activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations.
Toutefois, pour ce cas précis, ils affirment avoir l’information que les présidents de partis politiques ont rendu visite à l’un de leurs collègues à l’occasion de la fête de Tabaski pour lui présenter leurs vœux, tout comme l’a fait le Premier ministre avec les partis et mouvements politiques membres de la tendance M5-RFP qui lui est acquise.
Pourtant, la délégation du M5-RFP n’a pas été inquiétée par la suite. Une situation qui pousse les membres à s’interroger sur la différence entre la rencontre du Premier ministre et celle des partis signataires du 31 mars 2024 chez Moustapha Dicko.
Certains au grin avancent que si jamais la version des vœux est avérée, ça serait alors du deux poids, deux mesures, “on arrête ceux qui ne sont pas d’accord et qui ne suivent pas la même dynamique, tout en fermant les yeux sur d’autres”, ont-ils estimé.