Le projet Terre dégradée financé à 90,5 milliards de F CFA, défraie la chronique. Le recrutement de son agent-comptable donne lieu à des supputations. Le nouveau promu n’est autre que le fils du Secrétaire général du ministère de l’Environnement.
Tout d’abord, le recrutement du coordinateur de ce projet d’envergure a fait l’objet de croc-en-jambe. Des candidatures ont été déclarées infructueuses dont celle du directeur général de l’Agence du bassin du fleuve Niger (AFBN). Le candidat finalement retenu traîne la réputation d’être un proche parmi les proches du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du développement durable. Cerise sur le gâteau, l’un des fils du Secrétaire général dudit ministère (la deuxième personnalité du département en question) y est recruté agent-comptable. Le fiston avait juste passé trois mois de stage à l’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD), certainement pour le préparer à son point de chute beurré.
Terre dégradée est un projet censé être logé dans une direction du ministère de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable. Il s’agit notamment de l’AFBN ou de l’AEDD. Mais contre toute attente, il est domicilié au cabinet du ministre de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable. Il pèse le lourd pactole de 90,5 milliards de F CFA soit 138 millions d’Euros. C’est le plus grand projet environnemental jamais financé au Mali. Ce financement est un crédit de la Banque mondiale sur 7 ans.
Terre dégradée succède au seul grand projet environnemental au Mali, en l’occurrence le Projet de gestion des ressources naturelles changement climatique (PGRN-CC), qui était de 6 milliards de F CFA.