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Amélioration de la fourniture de l’électricité : Pourquoi le Mali a renoncé aux 30 milliards de la Banque mondiale
Publié le lundi 1 juillet 2024  |  Info Gouv
Cérémonie
© aBamako.com par AS
Cérémonie de lancement du calendrier d`émissions des titres publics de l`année 2023
Bamako, le 23 février 2023. Le Ministre de l`Economie et des Finances, Alousséni SANOU, a présidé ce jeudi 23 février 2023, à l’hôtel Radisson Collection, la Cérémonie de lancement du calendrier d`émission des titres publics pour l`année 2023
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Dans le cadre du renforcement des relations entre le Mali et des Institutions de Bretton Woods, le Ministre de l’Économie et des Finances Alousséni SANOU, a conduit la délégation malienne aux Réunions du Printemps 2024 du Fonds Monétaire International (FMI) et du Groupe
de la Banque mondiale qui se sont tenues du 15 au 20 Avril 2024 à Washington (USA).

La crise qui perdure à présent dans le secteur énergétique malienne avec son corollaire de coupures récurrentes de l’électricité suscitant de nombreux désagréments à l’économie nationale et aux populations a été au centre de ses échanges avec les responsables de la Banque mondiale.

Après avoir obtenu une semaine auparavant la fourniture de 150 millions de litres de carburant d’une valeur de 49,2 milliards FCFA auprès du Niger voisin, le ministre Aloussni Sanou était parvenu décroché une approbation de l’Institution de Breton Woods portant sur un décaissement de 60 millions de dollars, soit environ 37 milliards FCFA, pour l’amélioration de la fourniture de l’électricité dans notre pays, notamment à Bamako. Toutefois l’acquiescent de la Banque était assortie d’une conditionnalité.

Celle-ci était qu’elle était d’accord pour mettre à la disposition du Mali 60 millions de dollars immédiatement pour permettre à Energie du Mali SA, de faire face aux achats de carburants ou d’énergie. Mais ces achats devraient se faire à partir des pays de l’Organisation pour la mise en
valeur du fleuve Sénégal (OMVS).

Or l’article 34 de la Constitution est très clair : Article 34 : ‘‘l’action publique est guidée par les principes fondés sur le respect de la souveraineté de l’Etat, les choix souverains du Peuple et la défense de ses intérêts’’. En d’autres termes, fut-il pour l’amélioration de la fourniture d’énergie qui consiste une priorité des priorités, le Mali ne renonce pas au choix de ses partenaires. Accepter 60 millions de dollars de la Banque mondiale sous une conditionnalité qui sape notre souveraineté, c’est violer notre Constitution
et montrer à nos alliés de l’AES notamment au Niger que pour 60 petits millions nous sommes disposés à tourner casaque. Or, que nenni.

C’est pourquoi en respect de notre dignité et de notre souveraineté, le Mali a décliné l’aide de la Banque mondiale.

Mogo be Allah ye ni i min jan.

En toute souveraineté, le gouvernement à travers le Ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou a initié dès le 08 mai 2024 un collectif budgétaire ou une loi des finances rectificative (LFR) qui est la seule loi permettant du gouvernement de modifier en cours d’année les dispositions de la loi de finances initiale (LFI) concernant notamment le plafond des dépenses du budget de l’État et les données générales de l’équilibre budgétaire. Pour le gouvernement, il s’agissait de renforcer les allocations budgétaires destinées à la prise en charge des opérations de sécurisation du territoire national à hauteur de 190,102 milliards de francs CFA et l’enveloppe budgétaire affectée à la subvention d’exploitation en faveur de l’Energie du Mali (EDM-SA) de 30 milliards de francs CFA. Environs les 60 millions de dollars que la Banque mondiale voulait nous donner sous diktat, sous conditions non souveraines.

C’est donc à l’unranité que les honorables membres du Conseil national de Transition ont adopté ce collectif budgetaire le jeudi 27 juin 2024. Selon les honorables membres du Conseil national d transition (CNT) qui ont adopté le projet, allant ainsi dans le même sens que le gouvernement, cette modification, qui n’affecte pas l’équilibre budgétaire et financier de la loi de finances initiale 2024, ne concerne que les dépenses budgétaires. Les prévisions initiales de recettes, des ressources et des charges de trésorerie restent sans changement.

Voici les explications du Ministre de l’Économie et des finances, Alousséni SANOU à la suite du vote de la loi rectificative des finances par les honorables membres du Conseil national de la Transition (CNT) le jeudi 27 juin 2024.

‘‘Deux événements majeurs ont présidé à ce choix le Conseil national de transition le 22 décembre 2023 avait adopté le budget d’État du Mali pour l’année 2024 pour un budget total de 3070 milliards de francs CFA. Pendant le premier trimestre 2024, lorsqu’on a commencé à exécuter le budget, il est apparu des événements majeurs dans la vie de l’éta,t des événements majeurs qui ont concerné les différentes crises que le Mali a connu. L’État s’est vu obligé donc de faire un collectif budgétaire qui consiste à revoir le budget initialement adopté et à revoir les priorités.

L’objectif de ce collectif visait à renforcer le budget qui par exemple au niveau de la défense on a eu un renforcement du budget de la défense de l’ordre de 180 milliards de francs CFA. Nous avons eu également un renforcement du budget du ministère de l’Énergie où la subvention qui est portée annuellement à la société EDM qui était de 30 milliards de francs CFA a été porté à 60 milliards de francs
Cfa soit une augmentation de 100% à la suite de ce collectif de 30 milliards de francs Cfa’’.

CIGMA
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