Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

International

Afric’Actu: Le RN ne peut rien contre l’Afrique !
Publié le mardi 2 juillet 2024  |  Le challenger
Comment


Le dimanche 9 juin 2024, à l’issue des élections européennes, la liste du Rassemblement national (RN) conduite par Jordan Bardella a recueilli plus de 31 % des voix, loin devant la Renaissance de Emmanuel Macron, 14,60 % des suffrages. Un score impressionnant de l’extrême droite française au point que le président Macron s’est vu contraint de procéder immédiatement à la dissolution de l’Assemblée Nationale. Afin de “redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote”. Et plusieurs sondages le voient encore sortir vainqueur de ces législatives anticipées. Dont le premier tour a eu lieu hier dimanche 30 juin 2024. Toutefois, une éventuelle victoire de l’Extrême Droite sous la houlette du Rassemblement national impacterait-elle négativement les relations franco-africaines ? Qu’en est-il de la Diaspora africaine ? Les avis divergent. Nombreux sont les analystes estimant que les pays africains n’ont pas à trop s’inquiéter, contrairement à ce que pense Steve Kpoton, expert en gouvernance démocratique. Le Chercheur pointe du doigt le projet de l’extrême droite qui n’est pas du tout favorable aux Français issus de l’immigration ou d’origine africaine et des étrangers en général. Si un tel projet était mis en œuvre, la diaspora africaine pourrait être confrontée à de réelles difficultés tout comme les Etats africains francophones qui reçoivent ses investissements dans leur économie et ses contributions à leur Produit intérieur brut (PIB). Donc «toute politique en France qui va compliquer la vie à la diaspora africaine dans ce pays pourrait avoir un impact négatif», avertit Steve Kpoton. Un scénario à craindre donc. Il relativise cependant en faisant confiance à la bonne structuration de la diaspora africaine, ce qui l’éloignera peut-être des difficultés que pourrait causer l’arrivée du RN à Matignon. Sur le plan systémique et institutionnel, l’Enseignant -chercheur associé au Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques (CEDS) de Paris ne pense même pas que cela puisse être possible. Puisque, indique-t-il, la France connaîtrait une cohabitation à sa tête, comme on l’a vu avec Jacques Chirac et Lionel Jospin. «Parce que nous aurons d’un côté le palais Bourbon qui est l’Assemblée nationale, et donc la chambre basse qui sera dominée par l’extrême droite, seule ou avec ses forces alliées, et de l’autre le Sénat qui est la chambre haute qui sera dominée par la droite ou la gauche et l’extrême droite y serait extrêmement faible», déclaret-il. Si «A priori, l’Afrique francophone ne saurait craindre l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite à travers le Rassemblement national en France», selon M. Kpoton, il ne rassure pour autant pas sur la question de l’immigration que redoute énormément la Diaspora. Le sort des millions d’immigrés africains, dont une grande partie jouit de la nationalité française, est lié aux résultats de ces législatives. Dans son projet politique, l’extrême droite a prévu d'”accélérer les procédures d’expulsion des étrangers sans papier reconnus coupables de crimes et délits”. Ainsi, si elle parvenait à accéder à Matignon, elle lèverait aussitôt les restrictions administratives qui freinent les obligations de quitter le territoire français(OQTF)”. Sans compter qu’elle durcirait les conditions d’accès au regroupement familial, limiterait l’accès aux aides sociales qui seront réservées aux seuls Français. De même, elle remplacerait l’Aide médicale d’Etat (Ame) en un fonds qui ne prendrait en charge que les “urgences vitales”., il ne serait plus possible, “lorsque vous êtes un étranger en situation irrégulière, de pouvoir bénéficier de toute la palette de soins gratuite.” Ces craintes sont heureusement à bémoliser. D’après Oumar Ba, il sera difficile pour l’extrême droite de mener des actions qu’elle évoque dans ses discours. Ce sera surtout compliqué de mettre les gens dans les avions et de les renvoyer dans leur pays. «Il y a non seulement le droit, mais les gens vont prendre des avocats», estime-t-il.

Par Gaoussou Madani Traoré
Commentaires

Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux

Comment