Les Maliens vont devoir attendre longtemps avant de voir la couleur des premières gouttes du carburant annoncé du côté du Niger. En cause, des enjeux locaux plus importants que la solidarité de façade qu’entretiennent les pays de l’AES.
La nouvelle organisation sous-régionale est à l’épreuve d’une commande de 150 millions de litres d’hydrocarbures pour l’acquisition desquels Énergie du Mali n’a pas lésiné sur les sous, en dépit d’une trésorerie au rouge foncé. Il nous revient de source bien introduite, en effet, que près d’1 milliard de nos francs ont été avancés à la partie nigérienne dans le but d’obtenir au plus vite les quantités de carburant permettant aux centrales maliennes de tourner et d’atténuer une crise électrique trop gênante pour les autorités de transition. Mais, depuis plusieurs mois que la commande est faite, les camionneurs positionnés pour l’acheminement de la précieuse marchandise n’ont de cesse de tourner le pouce. Et pour cause, les livraisons destinées au Mali seraient dans l’impasse, à cause de la préférence accordée
à la Chine en tant que preneur privilégié du pétrole nigérien. Il nous revient de mêmes sources que la situation risque d’écourter dangereusement la lune de miel entre pays de l’AES parce que l’impatience de la partie malienne lui inspiré une lettre de mise en demeure en bonne et due forme sur fond de menaces de rupture de contrat, en dépit des prix préférentiels accordés à EDM.
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