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L’Essor N° 17536 du 14/10/2013

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Service d’imagerie médicale de l’hôpital du Point G : La serie noire continue
Publié le lundi 14 octobre 2013  |  L’Essor


© L’Essor par DR
Service d’imagerie médicale de l’hôpital du Point G


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Ce service a été une nouvelle fois pillé et vandalisé la semaine dernière, après plusieurs autres actes précédents de vandalisme et de vols, ces derniers mois

Depuis quelques temps, le service d’imagerie médicale de l’hôpital du Point G est victime d’actes de malveillance et de vols. Et la série noire ne semble pas près de s’arrêter. Il a été une nouvelle fois pillé et vandalisé la semaine dernière. Des consoles de contrôle et de traitement d’images de la Gamma caméra (appareil utilisé en médecine nucléaire pour l’imagerie fractionnelle), un conteneur de transport de produits radioactifs, des petits matériels de dosage des hormones et des consommables de médecine nucléaire ont été emportés. Les sinistres visiteurs ont également détraqué le scanner et des bureaux ont mis sens dessus dessous. Et tout cela a été fait sans effraction des entrées principales du service et de l’unité de médecine nucléaire relevant également du service d’imagerie médicale.

Un petit rappel s’impose sans doute pour mieux cerner le contexte des évènements que vit l’hôpital du Point G depuis quelques mois, mais qui ont pris une tournure particulièrement préoccupante ces jours derniers. Depuis le mois de mai passé, l’unité de médecine nucléaire du service d’imagerie médicale du Point G est victime d’une série de vols et de sabotages. Les écrans de contrôle de la Gamma caméra ont disparu. Le bureau du surveillant de l’unité a été pillé. Les matériels de dosage hormonal ont disparu. Qui peut se cacher derrières ces actes ? La question taraude évidemment les esprits.

Les techniciens de l’unité de médecine estiment les pertes à des dizaines de millions de Fcfa. Le surveillant de l’unité, Kariba Sinayogo, les chiffre même à près de 500 millions de Fcfa. « C’est du matériel de médecine nucléaire qui coûte extrêmement cher », explique-t-il. Tous les équipements qui ont été volés ou sabotés sont des dons offerts par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), précise Kariba Sinayogo.

Chaque fois que des actes étaient perpétrés, la direction générale de l’hôpital fait appel au commissariat de police de Koulouba pour faire le constat et ouvrir une enquête. Les policiers viennent auditionner des travailleurs et réunir des éléments d’enquête. Mais jusque là, aucune investigation n’a abouti.

Se jugeant impossible à identifier, les malfaiteurs ont encore agi dans nuit du 7 au 8 octobre. Cette nuit-là, ils se sont infiltrés dans les locaux du service d’imagerie médicale pour détraquer le système du scanner, un équipement de pointe qui permet de poser les diagnostics les plus pointus. Dans leur folie destructrice, ils ont aussi débranché les câbles de connexion du moniteur de contrôle des images du scanner, et jeté la souris par dessus la fenêtre.

Une autre salle abritant un vieil appareil de radiologie a aussi reçu les visiteurs. Cet équipement est quelques fois transporté auprès du lit de malades pour des besoins d’examens radiographiques. Le lendemain encore, les malfaiteurs sont retournés sur les lieux et ont enlevé des climatiseurs qu’ils n’ont pas emportés.

Comme si rien ne pouvait les arrêter, les malfrats ont encore fait un tour dans le service d’imagerie médicale dans la nuit du 9 au 10 octobre. Mais cette fois-ci, c’était pour emporter deux ordinateurs du bureau du médecin du service d’imagerie.

La direction générale de l’hôpital du Point G a encore fait appel au commissariat de police de Koulouba et a porté plainte contre X pour vol, cambriolage et sabotage d’équipements.

Comment des individus peuvent-ils agir autant de fois et dans le même service sans être inquiétés ? Tout le monde est perplexe. A commencer par le directeur général de l’hôpital, le Dr Sékou Dramé, qui explique : « Nous avions pris des dispositions pour éviter que ces actes ne se reproduisent, notamment en changeant les serrures. Mais avec tout cela, des gens arrivent à pénétrer les locaux sans effraction pour perpétrer leur sale besogne ». Sékou Dramé annonce qu’un vigile sera désormais posté devant le service pendant le week-end en attendant de voir clair dans cette ténébreuse affaire.

« Nous avons 17 services au Point G. Mais c’est dans le seul service d’imagerie médicale que ces vols ou sabotages ont lieu », soupire le patron du Point G. Le surveillant général de l’hôpital, Ousmane Maïga, lui, s’étonne qu’avec des équipes de garde sur place, ces actes puissent être perpétrés sans que personne n’en sache rien.

Cette série de vols et de sabotages soulève à juste raison d’autres interrogations comme la qualité des enquêtes diligentées par le commissariat de police de Koulouba. L’on se demande aussi pourquoi l’administration hospitalière ne prend pas toutes les dispositions nécessaires pour mieux sécuriser le plateau technique et les services. Acquérir des équipements aussi précieux que chers et se les faires ainsi voler ou saboter est pour le moins aberrant. Pour ne pas dire pire …

B. DOUMBIA

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