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Housseyni Amion Guindo : « de nos jours au centre du pays, la faim tue et chasse plus de gens que l’insécurité »
Publié le jeudi 11 juillet 2024  |  Le Pays
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© aBamako.com par A.S
Championnats d`Afrique d`Escrime Juniors et Cadets.
Bamako, le 4 mars 2016 au palais des sports. Le ministre des sports a donné le coup d`envoi des Championnats d`Afrique de Scrime Juniors et Cadets.
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Leader du parti Convergence pour le Développement du Mali (CODEM), Housseyni Amion Guindo dit Poulo fustige les déplorables conditions dans lesquelles se trouvent les populations du centre du Mali. En tant que sujet du Pays Dogon, au centre du Mali, l’ancien ministre sous IBK fait part de la « réalité » que vivent les populations « en désarroi ».

C’est au cours de l’émission dénommée « Lèkèsè » du Groupe Renouveau, tenue la semaine dernière, que le politique s’est finalement prononcé sur la situation catastrophique du centre du pays, le Mali. L’homme connu pour son franc parler conteste, dénonce et se bat pour changer ce qui se passe dans sa localité natale. Comme pour dire que pendant que les Bamakois et les populations d’autres localités se plaignent de la crise énergétique, la cherté de la vie et autres, les habitants du centre se trouvent plutôt confrontés à la famine. C’est du moins ce que Housseyni Amion Guindo tente d’expliquer au monde. Une « vérité » que beaucoup de Maliens ignorent certainement par peur ou manque d’information fiable. Mais l’invité du jour s’assume. A cet effet, l’insécurité tue certes les gens aujourd’hui, mais pas plus que la famine. « Certes il y a L’insécurité au centre du pays aujourd’hui, mais la faim tue et chasse les populations plus qu’elle. Cela fait plus de trois (3), quatre (4) ou cinq (5) ans que les gens ne cultivent pas au centre du pays », déplore le président du parti CODEM. Les personnes qui cultivent sont celles qui ont un accord avec les Jihadistes. Ceux qui ont refusé cette signature sont empêchés de cultiver, explique le leader. Des précisions attestant que l’insécurité continue avec son lot de malheurs. A cause du terrorisme, dit-il, l’on ne peut présentement parler de la campagne agricole dans de nombreuses localités du centre. « Les gens ont même oublié leurs champs. Beaucoup ont abandonné leurs villages pour se réfugier dans d’autres zones », confie le politique.

Quoi que l’on puisse dire, tout porte à croire que l’insécurité s’entend malheureusement dans de nouvelles localités du centre. Housseyni Amion Guindo le confirme sans ambages. « L’insécurité n’avait jamais atteint le cercle de Sikasso avant l’arrivée de la transition. C’est sous la transition que les Jihadistes se sont installés dans le cercle de Sikasso. Dans l’arrondissement de Kiyan, dans la circonscription de Sikasso, les Jihadistes sont installés, de même qu’à Danderosso, Finkolo sis à 15 km de Sikasso, en passant par Kilela », fustige l’invité de l’émission. De ses propos, des écoles sont fermées dans certaines localités de Sikasso et les élus locaux ont quitté les zones. Et de préciser : « Ceux qui soutiennent que L’insécurité a diminué au centre ne connaissent peut-être pas la réalité. Je dirais plutôt que la situation s’aggrave ».

Le non-retour des déplacés internes au centre du pays

Via cette émission à laquelle il a voulue participer, le jeune leader, visiblement résolu pour la cause d’un Mali démocratique et souverain, a rompu avec le silence au sujet des PDI. « Aucun déplacé interne n’est retourné chez lui. Au centre du pays, le dernier retour volontaire des personnes déplacées internes(PDI) date de 2019. A l’époque, c’est moi-même qui ai facilité ce retour volontaire de plusieurs personnes à Koro », maintient le politique. Excepté ce cas, aucun autre endroit ne peut être, selon lui, montré pour confirmer le retour volontaire des personnes déplacées.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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