Les habitants des villages de Pélengana, vers la sortie est de Ségou, ne dorment plus que d’un œil depuis les agressions sanglantes survenues la semaine dernière qui ont coûté la vie à plusieurs personnes surprises dans leur sommeil ou dans leur champ.
Les localités de Kouné, Wèrèba, Sorowèrè, Dialabougou dans la Commune rurale de Pélengana, non loin du poste de péage, sont le théâtre d’une série d’agressions mortelles à la hache, au couteau et à la machette. Plusieurs innocents ont ainsi perdu la vie la semaine dernière entre le mercredi et le samedi. Les blessés, dont certains dans un état très grave, subissent des soins intensifs à l'hôpital. Ces agressions ont eu lieu suivant le même mode opératoire. Les agresseurs accomplissent leurs sinistres besognes la nuit en général. Ils ont en main soit avec un couteau, une machette ou une hache. Ils s’introduisent chez leurs victimes en passant par le mur. Ils tuent de sang froid toute personne qui a la malchance de s’offrir à leur vue. Ils s’évanouissent dans la nature après leurs forfaits sans s’emparer du
moindre bien. Le jeudi, 13 juillet 2023 à Dialabougou, un chef de famille a été retrouvé se vidant de son sang dans son lit, sa tête portant de graves blessures faites vraisemblablement à la hache. Il a été
transporté à l’hôpital, où l’on peine à ce à se prononcer sur son pronostic vital. On apprit par la suite que le coup de hache de son agresseur a été amorti par le mur avant de toucher sa tête. Quant à son
épouse, elle eut moins de chance : battue à mort, elle a rendu l’âme. La veille dans le village de Kouné, un paisible habitant sauvagement agressé à coups de couteau à son domicile est mort sur place.
Son épouse tuée de la même manière portait des traces de viol. Non loin de là, deux jeunes filles ont été retrouvées mortes dans leur concession familiale, leurs corps criblés de coups de couteaux.Survenus en l’espace de quelques jours à Sorowèrè, Wèrèba, Kouné,
Dialabougou, ces drames endeuillent la commune rurale de Pélengana.
En proie à la psychose, les habitants ne dorment plus que d’un œil.
C’est dans ce contexte que samedi dernier, un de ces serial killer a eu le toupet d’agresser en pleine journée un paysan dans son champ à Dialabougou. C’est au moment où il s’apprêtait à abattre sa hache
sur lui que ce dernier l’aperçut. Plus prompt que son agresseur, il lui assena un bon coup de daba. Les secours arrivèrent aussitôt. Le sinistre individu lynché et trainé en bordure de la voie publique fut brûlé
vif.Pour l’heure, dans la Cité des balanzans, on se perd en conjectures.