Le président de l’Association malienne pour la solidarité et le développement (Amsode), Moussa Abba Diallo estime que les personnes réfugiées, les déplacées peuvent contribuer au développement socio-économique de notre société et à l’instauration du vivre ensemble, lorsque nous renforçons leur capacité économique.
C’était lors du panel tenu le mardi 9 juillet dernier sur “l’impact des activités d’insertion socio-économique des femmes réfugiées sur l’inclusion sociale et la cohabitation pacifique entre les communautés”.
L’activité s’inscrivait dans le cadre du projet d’Appui au renforcement de la coexistence pacifique et le vivre ensemble entre les réfugiés, les déplacés internes et les communautés hôtes vulnérables dans la région de Gao et le district de Bamako, financé par la GIZ et mis en œuvre par l’Association malienne pour la solidarité et le développement.
Dans son intervention, le Président de l’Amsode, Moussa Abba Diallo a fait savoir que ce projet constitue un grand espoir de construire une communauté, une société beaucoup plus résiliente qui accueille les personnes qui sont affectées par les crises, les personnes qui sont affectées par les déplacements forcés. A l’entendre, dans beaucoup de contextes, nous avons des perceptions par rapport à l’apport des communautés qui sont touchées par le déplacement forcé dans le pays d’accueil.
“Très souvent, on les voit comme des poids ou des personnes qui prennent des opportunités. Peu de fois, nous avons connaissance de leur apport, de leur valeur ajoutée dans le développement de notre communauté”, a-t-il déploré. C’est pourquoi, toujours selon M. Diallo, lors de la conception de ce projet, Amsode s’est donnée comme objectif de faire ce panel pour montrer combien de fois les personnes réfugiées, les déplacées peuvent contribuer au développement socio-économique, combien de fois lorsque nous renforçons leur capacité économique, elles peuvent aussi contribuer à l’instauration du vivre ensemble.
Pour lui, souvent le manque de moyens, le manque de possibilités d’insertion socio-économique fait que on les maltraite, fait que ces personnes peuvent subir des violences dans les sociétés alors que “si nous travaillons ensemble, si nous vivons ensemble nous pouvons faire en sorte que ces personnes deviennent des opportunités plutôt qu’un poids, plutôt qu’une charge pour la société”, dira-t-il.
Au regard des différents experts retenus pour ce panel, M. Diallo a laissé entendre que tous les secteurs seront touchés, notamment la première agence en charge des réfugiés au Mali UNHCR qui est représentée par son expert sur les questions d’inclusion économique, il y a aussi la présence de l’ANPE, la structure qui est en charge de question d’emplois au nom du gouvernement pour discuter de comment est-ce que les réfugiés, les déplacés pourront aussi être pris en compte dans les programmes nationaux. L’Amsode n’a pas manqué d’inviter son partenaire la GIZ à ce Panel pour sa vision et les possibilités.
“Nous à l’Amsode nous pensons que l’une des solutions les plus durables, l’une des possibilités d’indépendance économique c’est l’insertion socio-économique, c’est créé le pouvoir économique pour les femmes, pour les jeunes, pour les chefs de ménage afin qu’ils ne puissent pas dépendre de l’aide. La meilleure forme d’assistance c’est l’assistance qui permet de se départir de l’assistance et nous pensons que c’est l’inclusion socio-économique qui constitue aujourd’hui une des solutions que les réfugiés, que les déplacés eux-mêmes se battent et qu’ils cherchent”, a conclu le président Moussa Abba Diallo.