Disparu des radars depuis sa manifestation spontanée contre la vie chère et le manque d’électricité, organisée le 7 juin 2024 devant la Chambre du commerce et d’industrie du Mali à Bamako, l’ex coordinateur général de la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS), organisation dissoute par le gouvernement, a refait surface, la semaine dernière, à travers une arrestation. Il a été arrêté le vendredi dernier par la brigade d’investigation judiciaire. Après plusieurs heures d’interrogatoire, il sera maintenu en garde à vue et pourrait être présenté aujourd’hui lundi à un procureur afin d’être fixé sur sort.
Il lui serait reproché de s’être opposé à l’autorité de l’État en menant une activité politique en violation du décret présidentiel interdisant les activités des partis politiques et associations à caractère politique. Ce proche de l’Imam Dicko, comme d’autres politiques, n’a cessé d’appeler les autorités de la Transition à proposer un chronogramme pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel. Membre de la « Synergie d’Action pour le Mali », il réclame avec insistance la mise en place d’une transition civile. Comme par coïncidence, depuis plus d’un mois, un gouvernement de transition civile a été mis en place par des Maliens exilés.
Youssouf Daba Diawara risque au moins une année de prison ferme et pourrait même perdre son emploi à la Caisse Malienne de Sécurité Sociale pour abandon de poste, si une telle peine venait à être prononcée. La descente aux enfers se prolonge pour les tombeurs civils du régime IBK.