Dans l’après-midi du vendredi dernier, le Président de la Transition procédait au lancement de la digitalisation des moyens de paiement et des services publics de l’État, conformément aux engagements pris à Sikasso.
Le Colonel Assimi GOITA est ainsi passé à la concrétisation de ses promesses en présidant la cérémonie de lancement de la digitalisation des paiements dédiés aux services de l’État. En présence du Premier ministre Choguel Kokalla MAIGA et de plusieurs membres du Gouvernement, il fera démentir ceux qui pensaient qu’il faisait des effets d’annonces. Ainsi, il sera possible désormais de payer par téléphone divers services tels que la carte d’identité, les contraventions de police et les actes d’État civil. Une réforme dont l’avènement a été symbolisé par un premier clic au Palais de Koulouba. Il s’agit d’une phase pilote qui va concerner le seule ville Bamako avant de s’étendre progressivement aux autres contrées du Mali. Le désormais Président en exercice de l’AES a aussi convié à la cérémonie des représentations diplomatiques, permettant à la diaspora d’en bénéficier.
Au cœur d’une vocation de son département, le ministre chargé de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Monsieur Alhamdou Ag ILYENE, a souligné l’importance de la digitalisation en ces termes: ” Elle contribue à une plus grande transparence des processus administratifs et renforce la confiance du public. Ce nouveau processus permettra de lutter efficacement contre la fraude, la corruption, le népotisme et les falsifications de documents administratifs, tout en améliorant l’accessibilité des citoyens aux services publics et privés grâce à des services numériques plus conviviaux, simples et accessibles indépendamment de la géographie, avec des réponses plus rapides, transparentes et pertinentes”
En plus de solliciter la collaboration de tous les agents concernés pour un fonctionnement réussi du système, le Président de la Transition a insisté pour sa part sur la traçabilité idoine des actions administratives, renforçant au passage, la transparence et la responsabilité. Et Assimi Goïta d’inviter ses compatriotes à utiliser davantage ces nouvelles plateformes pour permettre au Gouvernement de relever les défis de la modernisation. Le plan de digitalisation ira d’abord sur les moyens de paiement des services publics de l’État pour ensuite chuter sur une digitalisation effective de l’administration générale.
Reste à savoir si ce ne sera pas un flop, quand on sait que les péages furent inaugurés dans ce sens un certains 17 juillet 2017 sous IBK. Le poste de péage et de pesage de Kati avait abrité ce jour, la cérémonie de lancement du projet de paiement de la redevance péage par voie électronique (Orange-Money). Événement co-présidé par les ministres de l’équipement et du désenclavement et du transport, en présence du DG d’Orange-Mali de cette époque, Alassane Diène. Certes le service est bien dans le fameux 144 mais reste inactif. D’ailleurs les usagers de la route paient directement cette taxe qui sera finalement ” morte de sa belle mort “. Il s’y ajoute aussi que la digitalisation est par nature inefficace contre la corruption et l’affairisme sur les contraventions de la circulation routière tant que les contrevenants peuvent payer moins en payant en espèce aux agents qui les verbalisent. Au colonel président de retenir les leçons.