La capitale malienne replonge dans ses travers environnementaux à mesure que s’installe confortablement la délégation spéciale du District, en remplacement de son conseil municipal.
Certaines montagnes d’ordures sont certes sur le point d’être vaincues, mais on ignore à quel prix
pour une ville naguère confrontée à la pénurie de dépôts finaux. On ignore également à qui revient
le marché de la salubrité publique après le retrait de la société marocaine «OZONE», dont on ne connaît pas par ailleurs les termes de la rupture.
Quoi qu’il en soit, il semble que le nettoyage de la ville s’est réduite à un désensablement des grandes artères qu’opèrent des agents sans le moindre signe indicatif de leur employeur. Il est loisible de présumer, en revanche, qu’ils sont au service d’une des nombreuses sociétés de l’omniprésent mouvement «Ambiko» qui allie lucratif et caritatif.
En tout cas, ce sont ses offres qui dominent le décor sur les espaces publicitaires de la capitale à coups d’affiches frappées du portrait de Dame Batouly Niang. Le hic est que le balayage des artères est rarement subi d’enlèvement et il revient aux balayeurs d’affronter les mêmes bans de sables précédemment dégagés.