Les membres du grin saluent l’esprit de solidarité dont ont fait montre les partis politiques lors de la rencontre avec le président de l’Aige le 15 juillet dernier. A cette occasion, les représentants de l’écrasante majorité des grands partis politiques du pays, réunis au sein de l’Alliance des partis et mouvements politiques signataires de la déclaration commune du 31 mars 2024, ont suspendu leur participation au cadre de concertation jusqu’à la libération des 11 responsables politiques incarcérés.
Cependant, la politique ayant toujours horreur du vide, les membres du grin craignent que les autorités de la Transition ne voient ce retrait des partis comme une opportunité à saisir pour organiser les élections sans eux.
Cette option serait un coup dur pour les formations politiques et aussi pour la démocratie dans notre pays. Les membres restent convaincus que la Transition fera tout pour canaliser les hommes politiques avant la tenue d’une éventuelle élection pour la seule raison de ne pas voir leur projet tomber à l’eau.
Mais, malgré leur affaiblissement, les membres du grin pensent que les partis politiques demeurent indispensables au fonctionnement des démocraties représentatives. A leurs yeux, ils jouent un rôle majeur aux élections, notamment la canalisation des ambitions politiques, la rédaction des programmes, l’organisation des débats, la mobilisation des électeurs… De plus, le personnel parlementaire et/ou gouvernemental est dans son immense majorité issue de leurs rangs.