Dans la capitale burkinabè, la grande prière de l’Aid el Kebir a été dirigée ce 15 octobre 2013 par l’imam Aboubacar Sana. Lequel a rappelé dans son prêche les vertus du respect de l’autre, la droiture, et fustigé l’homosexualité, une pratique contre nature.
Le sens de la Tabaski a également été rappelé. Il s’agit, a-t-il expliqué en substance, de commémorer le geste d’Abraham, qui a accepté en signe d’amour et respect pour Dieu de sacrifier son fils, avant de se voir offrir par Dieu un bélier à sacrifier à la place. Et Comme cela est de coutume depuis quelques années maintenant, la communauté catholique était bien représentée, à travers une délégation conduite par Mgr Philippe Ouédraogo, archevêque de la capitale. «Nous sommes venus traduire notre proximité, notre unité, notre amitié avec tous nos frères et sœurs musulmans » a déclaré l’archevêque.
«Nous sommes tous des croyants et en tant que tels, nous avons notre rôle à jouer dans la cité. C’est pour cela qu’à la suite d’Abraham, nous devons tous être des hommes de prière, des hommes qui cherchent à faire la volonté de Dieu, qui apportent plus d’humanité, de fraternité et d’amour pour que ce monde soit toujours plus digne de Dieu et des hommes. Nous souhaitons travailler pour un Burkina Faso plus réconcilié, un Burkina Faso de paix», a-t-il ajouté, comme en écho aux rumeurs de division des communautés religieuses, après les différentes prises de position de ces communautés sur la mise en place du Sénat au Burkina Faso.
Un point de vue qui rejoint celui du président par intérim de la communauté musulmane du Burkina, El Hadj Adama Sakandé, qui estime qu’il faut prendre de la hauteur. «Nous devons nous accrocher à l’essentiel, a-t-il dit. Qu’est ce qui est essentiel? C’est l’amour de notre patrie, la foi que nous avons, la pratique de cette foi exige et le respect des autres».