Une grande partie du bétail enlevé dans les régions de Gao et Ménaka est revendue sur les marchés du Niger et du Burkina Faso avec lesquels le Mali forme la fameuse Alliance des Etats du Sahel. Ce bétail est souvent acheminé vers d’autres pays comme le Ghana ou la Côte d’Ivoire.
Il y a quelques jours, un éleveur de Gao, à qui on a récemment enlevé près de 400 têtes de bœuf, a pu suivre les traces de ses animaux, d’abord au Niger et au Burkina Faso puis il dit avoir reçu des informations qu’une partie de son bétail est identifiée au Ghana.
A travers les marques que portent les animaux, on arrive à identifier facilement la provenance du troupeau voire même le propriétaire. Ainsi, beaucoup arrivent à suivre les traces de leurs bétails enlevés, même s’il est le plus souvent impossible de les récupérer.
Les autorités de nos différents États sahéliens (y compris l’Algérie), en particulier et en général de la Cédéao, sont interpellées face au phénomène de destruction du cheptel dans la zone du Liptako-Gourma. Des mécanismes doivent être mis en place pour permettre l’identification du bétail enlevé puis sa récupération et restitution aux propriétaires.
Les acteurs (étatiques, Ong, organisations professionnelles) doivent s’organiser au-delà des frontières afin de pouvoir agir de façon efficace et efficiente face à ce fléau qui ne vise qu’à appauvrir encore plus nos populations.