Accueillant des milliers d’étudiants, l’université de Kabala ne mérite pas d’être privée d’électricité. La sécurité des universitaires dans ce quartier périphérique de Bamako en dépend.
Le campus universitaire de Kabala, situé dans la Commune rurale de Kalabancoro, accueille des milliers d’étudiants pour poursuivre leurs études. Cependant, ces derniers mois, une situation inquiétante s’est développée : le campus est plongé dans l’obscurité en raison de coupures d’électricité récurrentes.
Il faut dire que cette situation présente des dangers graves pour la sécurité et le bien-être des étudiants. L’absence d’éclairage sur le campus rend les étudiants vulnérables à diverses formes de criminalité. Les zones non éclairées deviennent des repaires pour les criminels, augmentant ainsi les risques d’agressions, de vols et d’autres actes malveillants. Les étudiantes, en particulier, se sentent de plus en plus en danger lorsqu’elles doivent se déplacer la nuit pour rejoindre leurs résidences après des cours.
Cette obscurité affecte également la qualité de vie et d’étude des étudiants. Les coupures d’électricité perturbent non seulement les activités académiques, mais aussi les conditions de vie de base. Sans électricité, les étudiants peinent à étudier efficacement le soir, impactant ainsi leurs performances académiques. De plus, l’absence de lumière rend difficile l’utilisation des espaces communs en toute sécurité.
Outre les problèmes de sécurité, l’absence d’électricité pose également des risques sanitaires. Les coupures d’électricité entraînent des dysfonctionnements des systèmes de distribution d’eau, laissant parfois les étudiants sans eau courante, comme cela a été le cas récemment. Inutile de dire que cette situation favorise la prolifération des maladies liées à l’hygiène. De plus, l’absence de réfrigération adéquate pour les aliments expose les étudiants à des intoxications alimentaires.
Face à cette situation, il est impératif que les autorités universitaires et gouvernementales prennent des mesures immédiates pour rétablir un approvisionnement en électricité fiable sur le campus de Kabala. Une ligne spéciale doit être établie rien que pour l’université et les services connexes.
A défaut, pour une solution palliative à court terme, l’on pourrait penser à l’installation de générateurs. A long terme, des investissements autonomes tels que l’installation de panneaux solaires seraient salutaires pour garantir une alimentation stable et sécurisée.
Laisser le campus universitaire de Kabala dans l’obscurité est non seulement dangereux, mais aussi irresponsable. La sécurité, la santé et le bien-être des milliers d’étudiants qui y résident et y étudient doivent être une priorité absolue. Il est urgent que des mesures soient prises pour rétablir l’électricité et garantir un environnement sûr et propice à l’apprentissage.