Représenté dans cinq disciplines, les athlètes du Mali se sont rendus à Paris pour la 33e Olympiade avec l’ambition de relever un seul défi. Celui de gagner le pari d’une première médaille olympique de l’histoire de la participation du pays à cette compétition planétaire. Après l’élimination des footballeurs, de la boxeuse Marine Fatoumata Camara et du nageur Alexien Kouma, les espoirs de médaille reposent dorénavant sur trois athlètes à savoir Fodé Sissoko (100 m hommes), Aïssata Diabaté (50 m nage libre femmes) et Ismaël Coulibaly (- 80 kg en taekwondo). Fodé et Aïssata effectuent leur entrée en lice vendredi 2 août.
Selon les archives consultées par nos soins, la première participation du Mali aux Jeux Olympiques remonte à 1964. Depuis cette date, le pays court toujours après sa première médaille. Soit 60 ans de traversée du désert. Avec cinq disciplines dans lesquelles ses athlètes étaient engagés, les chances de médailles du Mali se diminuent au fil de la compétition avec déjà des athlètes de trois disciplines éliminés à l’entame de leur tournoi respectif.
Présent pour la 2e fois aux JO après Athènes 2004, le football, en tant que discipline reine du pays, était celle sur laquelle les espoirs se fondaient le plus d’autant plus que les U23 s’étaient qualifiés à ces JO après avoir décroché le bronze à la dernière Coupe d’Afrique des nations de la catégorie.
Mieux, la précédente participation du Mali aux J.O d’Athènes n’avait pas été de la figuration. Sortis premiers de leur groupe, les Aigles Espoirs avaient échoué de peu aux portes des demi-finales face à l’Italie sur le score étriqué de 1-0 à l’issue des prolongations.
C’est dire que l’espoir était permis pour le sélectionneur Badra Alou Diallo et ses protégés de décrocher une médaille historique. Malheureusement, ils ne feront pas mieux que leurs devanciers car éliminés dès la phase de groupe après avoir essuyé deux défaites (1-0 face au Japon et le Paraguay) et concédé un match nul (1-1 contre l’Israël) pour finir à la 3e place du groupe D derrière le Japon (7 points) et le Paraguay (6 points).
Première boxeuse malienne à monter sur un ring olympique, Marine Fatoumata Camara gardait la même ambition de médaille que ses autres compatriotes. Malgré l’envie et la combativité, celle qui marquera à jamais l’histoire du noble art malien pour avoir été la première femme à monter sur un ring olympique n’a pas pu franchir les 16es de finale pour son entrée en lice dans la catégorie des -57 kg.
En natation, Alexien Kouma (100m nage libre) et Aissata Diabaté (50 m nage libre) étaient attendus dans les piscines olympiques. Pour sa première dans un tournoi des JO, Alexien comptait capitaliser les expériences de son frère Sébastien (présent aux JO de Tokyo en 2021) ainsi que le classement encourageant qu’il a ramené des derniers Championnats du monde disputé au Qatar en février passé.
Une somme d’expériences sur laquelle le jeune nageur de 19 ans n’a pas su surfer et fructifier pour créer une surprise mémorable. Classé 4e de la série 100m nage libre, il a été éliminé dès son premier plongeon.
Néophyte, la nageuse de 19 ans découvre certes la compétition mais garde l’espoir de marquer les esprits pour sa grande première. Aïssata Diabaté qui n’a pas reste l’un des espoirs maliens de ces Jeux Olympiques.
Vainqueur de plusieurs médailles dans d’autres compétitions notamment l’or au Championnat d’Afrique 2016, des bronzes au Championnat du monde (-74 kg), Ismaêl Coulibaly peine à triompher sur le podium olympique en taekwondo après une première expérience à Rio 2016. A Paris, celui qui participe à la compétition dans le cadre de l’universalité va compétir dans la catégorie des -80 kg. Un immense défi pas insurmontable pour l’athlète qui se montre confiant.
Plus rapide malien des 100, 200 et 400 m, Fodé Sissoko va se mesurer à des fusées mondiales. Après une élimination au tour préliminaire des JO de Tokyo sur 200 m, Fodé tentera le hold-up sur les 100 m à Paris. Avec toujours l’objectif commun d’une médaille olympique historique.
Alassane Cissouma
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Athletisme/Jeux Olympiques Paris 2024
Fodé Sissoko sur le starting-block aujourd’hui
A l’occasion de l’entrée en lice du sprinter malien Fodé Sissoko aux Jeux olympiques Paris 2024 ce vendredi 2 août sur les 100 m, nous revenons sur l’historique de l’athlétisme aux JO tel que révélé par le Comité international olympique.
Fode Sissoko
A titre de rappel, la même information a été donnée par nos soins sur le football et la natation lorsque les athlètes maliens de ces disciplines étaient engagés. Nous en ferons de même pour le taekwondo quand Ismaël Coulibaly sera prêt pour le combat le vendredi 9 août prochain.
L’athlétisme est le sport le plus ancien dont nous avons des traces, puisqu’il apparaît dès les Jeux olympiques de l’Antiquité. Il est possible de trouver les champions d’athlétisme depuis 776 avant J-C. A l’époque, les Jeux olympiques antiques comprennent des épreuves telles que des courses à pied et un pentathlon composé d’épreuves s’apparentant à une course, un saut en longueur, un lancer de disque, de la lutte et un lancer de javelot.
Les premiers rassemblements modernes pouvant s’apparenter à des compétitions d’athlétisme ont lieu en Angleterre en 1840, dans le Shropshire. Ces championnats se développent et se multiplient dans les années 1880, ils prennent place initialement en Angleterre, aux USA et en Europe notamment. En 1912, la fédération internationale gérant les compétitions internationales d’athlétisme, l’IAAF (aujourd’hui World Athletics), est créée.
En bref
Aujourd’hui encore l’athlétisme comporte une grande variété d’épreuves. Du fait de ces nombreuses catégories et disciplines, l’athlétisme est le sport individuel qui comporte le plus de participants aux Jeux olympiques.
Le programme sur piste contient des épreuves masculines et féminines de sprint, de demi-fond et de fond, ainsi que des courses de haies, de steeple et des relais. Ces épreuves se déroulent toutes sur la piste du stade olympique, qui est d’une longueur de 400 mètres et est composée de deux lignes droites et de deux demi-cercles.
Sur route, les épreuves sont de deux types ; marathon et marche athlétique, et sont extrêmement exigeantes en plus de revêtir un aspect tactique qui peut donner lieu à des stratégies diverses, ou même des alliances. Elles prennent place sur la voie publique, avec des spectateurs le long du parcours qui peuvent observer et encourager les coureurs.
Deux épreuves combinées sont au programme olympique ; une féminine (combinant sept épreuves, l’Heptathlon) et une masculine (combinant dix épreuves, le décathlon). Ces épreuves se déroulent sur deux jours dans un enchaînement qui met les athlètes à rude épreuve, pour finir par couronner le plus complet d’entre eux.
Les concours se déroulent à côté de la piste du stade olympique. Elles prennent place dans une aire de saut (en hauteur et à la perche), un bac à sable (pour le saut en longueur et le triple saut), un cercle pour les lancers (du poids, du disque et du marteau) et enfin une piste de lancer du javelot. Les athlètes participent chacun leur tour, et les concours comprennent une phase de qualification, au cours de laquelle les meilleurs athlètes se qualifient pour la finale.
Histoire olympique
C’est fort logiquement que l’athlétisme figure au programme de tous les Jeux modernes, dès ceux de la première olympiade en 1896, à Athènes. Cette existence séculaire confère à l’athlétisme le statut de “sport roi” des Jeux olympiques d’été, et contribue à sa popularité. Le programme masculin est presque le même depuis les Jeux de 1932 à Los Angeles, seul le 20 km marche a été ajouté aux Jeux de Melbourne en 1956.
Les femmes participent depuis 1928 aux épreuves d’athlétisme. Le programme féminin comportait seulement 17 épreuves jusqu’en 1992, il est désormais quasiment équivalent à celui des hommes depuis l’intégration au programme féminin du 3000m steeple en 2008. Depuis 1960, la pratique de l’athlétisme grandit dans les pays en développement et se développe réellement au niveau mondial.