Un compte fictif de 447 millions de F CFA au niveau du Conseil national de la Jeunesse du Mali continue de semer la zizanie. Le 1er vice-président de l’organisation faitière des jeunes fait objet d’une plainte déposée par les membres d’un collectif opposé au remembrement du bureau national.
Après la démission de Mohamed Salia Touré de la tête du Conseil national de la Jeunesse du Mali défraie la chronique, le Conseil National de la Jeunesse connaît l’un des plus grands scandales financiers de son existence.
Ce scandale oppose un collectif, né du remembrement du bureau du CNJ, au premier vice-président Souleymane Satigui Sidibé, faisant l’objet d’une plainte auprès du Tribunal de Grande Instance de la Commune III. Il est reproché à M. Sidibé le détournement de plus d’une centaine de millions qu’il a déduit d’un fonds de 447 millions de F CFA. Ce fonds a était alloué au CNJ-Mali par les Nations-Unies dans le cadre d’un projet de promotion de la paix.
Assigné en justice, apprend-on, Souleymane Satigui Sidibé semble choisir la fuite en avant pour se mettre à l’abri. Dans son dilatoire il utiliserait le nom du Chef de l’Etat comme couverture.
Depuis que ladite plainte lui a été notifiée, sa réponse est la suivante : « le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta m’a assuré de prendre personnellement en main le dossier… ». Pour convaincre davantage, il va jusqu’à exhiber des textos qu’il aurait échangés avec le président de la République. Pire, il argue même avoir partagé avec IBK les vraies raisons de la démission de son ancien président, Mohamed Salia Touré, entre autres indiscrétions.
Si, ces agissements ne sont certainement qu’une manière pour lui de se faire une renommée, il oublie du coup qu’il est en train de banaliser la première institution du pays qu’est le Président de la République.
On comprend alors aisément que ces machinations sont d’autant plus graves que les confusions en explications de Souleymane Satigui Sidibé tranchent avec la détermination du Président IBK de rendre à la Justice toute son indépendance d’une part et de l’autre son engagement personnel à s’ériger en premier défenseur de la lutte contre la corruption.