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Edito : Tinzaouatène : l’extension de la guerre OTAN-Russie au Sahel
Publié le jeudi 8 aout 2024  |  Le Pelican
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La guerre OTAN-Russie en territoire ukrainien s’est-elle étendue au Sahel ? Les récents affrontements militaires entre les Famas et les Groupes Armées Terroristes à Tinzaouatène enlèvent toute équivoque à cette interrogation. D’autant que lors de leur offensive du 25 juillet au 1er août, en vue de la récupération du no man’s land Tinzaouatène, une localité malienne située à la lisière de la frontière algérienne, elles ont été confrontées à une rude bataille. Dont les forces ennemies étaient constituées par une coalition de Groupes Armées Terroristes (GAT), de soldats algériens, mauritaniens et des pays de l’OTAN.

Cette participation de l’OTAN à la Guerre au Nord du Mali est désormais attestée par un communiqué publié et par le ministère de la défense ukrainienne. Mais aussi par une vidéo publiée dans les réseaux sociaux. Dans laquelle, on aperçoit des soldats se réclamant des forces spéciales ukrainiennes aux côtés des GAT dans les récents combats à Tinzaouatène. Des combats où le Gouvernement malien reconnaît une nombreuse perte en vies humaines. Mais pour des âmes avisées, cette communication du ministère de la défense ukrainienne n’est autre qu’une propagande qui cache mal la vraie réalité sur le terrain : la participation des forces de l’OTAN aux côtés des GAT pour déstabiliser le Mali et ses alliés du Burkina Faso et du Niger. Des pays qui ont créé, il y a quelques mois, une confédération des Etats du Sahel. Dont le principal partenaire est la Fédération de Russie.




Ce choix souverain des pays de la confédération de l’AES est très mal perçu par les USA et leurs alliés occidentaux. D’où leur alliance stratégique avec les GAT qu’ils ont d’ailleurs eux-mêmes fabriqués depuis plus d’une décennie pour se trouver une raison d’intervention dans les Etats du Sahel. Une astuce qui les avait permis, pendant une décennie, d’avoir une présence militaire au Sahel. Notamment au Mali, les forces francaises Serval, Barkhane mais aussi celle de la MINUSMA. Des forces pléthoriques en nombre et possédant des arsenaux de guerre de dernière génération. Mais qui se sont avérées, avec le temps, des forces qui entretiennent en réalité le terrorisme international, en contradiction avec leurs missions officielles. Toute chose qui a amené le Mali à les chasser de son territoire. Une dynamique suivie par le Burkina Faso et le Niger qui ont chassé, à leur tour, les troupes occidentales. Cet affront, les USA ont juré de le faire payer aux trois pays sahéliens.



Depuis le 27 avril 2022, une Loi américaine relative à la lutte contre les activités russes malveillantes en Afrique a été adoptée par la Chambre des représentants par une écrasante majorité bipartisane de 419 voix contre 9. Cette Loi a été aussi adoptée par le Sénat. Celle-ci est désormais entrée en vigueur. Ainsi, elle contraint le Secrétaire d’État américain « d’élaborer et de soumettre au Congrès une stratégie et un plan de mise en œuvre décrivant les efforts entrepris par les États-Unis pour lutter contre l’influence et les activités malveillantes de la Fédération de Russie et de ses supplétifs en Afrique ».



Il n’y a donc pas d’ambigüité, les USA ont décidé de punir, par les tous les moyens, tout pays africain qui coopère militairement avec la fédération de Russie. Alors ils interviennent avec l’OTAN au Mali. Mais visiblement cette punition, à l’endroit des trois pays du Sahel, n’a fait que renforcer leur relation avec la Russie. Aussi, avec d’autres pays comme la Chine, l’Iran ou la Turquie. Des pays qui commencent désormais à investir dans tous les domaines économiques et stratégiques avec la Confédération de l’AES.



Gaoussou Madani Traoré
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