Décrétée en 1974 par l’Organisation panafricaine des femmes (OPF), la Journée panafricaine des femmes a été célébrée mercredi dernier (31 juillet 2024) au Mali. La cérémonie officielle a eu lieu au Cicb sous la présidence du Premier ministre et en présence des délégations officielles venues du Burkina Faso, de la Guinée-Conakry et du Niger.
«Des institutrices d’hier aux enseignantes d’aujourd’hui : les femmes à l’avant-garde de la refondation à travers l’Education» ! Tel était le thème de la célébration cette année de la symbolique Journée panafricaine des femmes. Ce choix vise à mettre en exergue la contribution des Maliennes à la refondation de l’Etat en faisant de «l’école malienne un vrai cadre d’apprentissage, de connaissances et de valeurs sociales». Cette célébration a aussi permis de faire l’état des avancées dans le domaine des droits de la Femme, l’égalité, de l’équité-genre ; d’identifier les perspectives ; d’informer, de sensibiliser et de faire le plaidoyer auprès des gouvernements pour «le renforcement des mesures prises en faveur de l’autonomisation des femmes».
Pour de nombreuses femmes leaders du pays, il s’agissait aussi de célébrer «la force de caractère, la résilience et la beauté des Africaines» et cela d’autant plus que «leur contribution à la culture, à l’économie et à la société est inestimable». Pour le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant de la Famille, Dr Coulibaly Mariam Maïga, c’était «le lieu idoine d’échanges pour capter les outils et forces des femmes en termes réalisation de la paix, de la stabilité et de l’impulsion économique».
Quant au Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, il a salué l’engagement et le courage des «Amazones de la Transition», c’est-à-dire les femmes membres du gouvernement. «Elles sont restées débout et très actives aux côtés des hommes pour continuer à bâtir les chantiers ouverts par les recommandations des Assises nationales de la refondation (ANR) et du Dialogue inter-Maliens pour la réconciliation nationale (DNI)», a souligné le chef du gouvernement.
Cette année, l’événement a été rehaussé par la présence de délégations officielles étrangères. Elles étaient conduites par Mme Nandy Somé Diallo (ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille du Burkina-Faso) ; le Médecin Colonel-major Garba Hakimi (ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales du Niger) et par Mme Charlotte Daffé (ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables de la République de Guinée)
Instituée en 1962, à l’initiative notamment des Femmes leaders du Mali, la Journée panafricaine des femmes a toujours été «un cadre, la sublimation et la valorisation du travail de la femme en tant qu’actrice pleine de la construction nationale». Comme d’habitude, ce fut une opportunité de rendre hommage aux pionnières comme Aoua Kéita, Sira Diop… Sans oublier les héritières comme Mme Alwata Ichata Sahi, Secrétaire régionale de l’OPF en Afrique de l’ouest de 1998 à 2007 !