Les pays de l’AES se préparent activement à la date du 23 janvier prochain, l’échéance fatidique du divorce annoncé entre eux et la CEDEAO. Dans le sillage du processus vraisemblablement irréversible, le Mali, le Niger et le Burkina-Faso se préparent activement à en affronter les conséquences douanières. Après leur récent conclave dans la capitale nigérienne, les gabelous du Sahel sont entrés de plain-pied dans un processus d’harmonisation comparable à une autre union douanière au sein de l’Uemoa, l’alternative la plus plausible à la perte des facilités et privilèges de la CEDEAO. Sauf que la solidarité confédérale risque de tourner en clivage, selon nos sources, au regard notamment d’une probable remise en cause de certaines directives défavorables au pays de l’hinterland. Ces derniers pourraient avoir solidairement des réserves sur l’accès à leurs marchés de nombreux produits auxquels la règle d’origine serait injustement applicable au gré des pays où certaines multinationales sont accueillies par délocalisation. Ça n’est pas la seule menace qui pèse sur l’Uemoa. Elle pourrait en outre voler en éclats avec l’avènement de plus en plus imminent de l’ECO en tant que monnaie de la CEDEAO.