C’est à travers une conférence de presse que l’Organisation mondiale de la Santé et la Cellule sectorielle de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et les hépatites virales ont magnifié la journée mondiale de lutte contre l’hépatite. C’était sous la coupe de la ministre de la Santé et du Développement social. Il s’agit d’expliquer cette maladie qui d’ailleurs fait des ravages dans les pays. C’était le jeudi 8 août 2024.
Le Mali, à l’instar de la Communauté internationale, célèbre le 28 juillet de chaque année la journée mondiale de lutte contre l’hépatite. Une occasion d’intensifier les efforts de lutte contre cette maladie, d’encourager l’engagement des individus, des partenaires et du grand public, de souligner le besoin d’une riposte. Il est bon à savoir que l’hépatite virale est une inflammation du foie provoquée par des virus distincts (A, B, C, D, E, G).
Il ressort explications données par le Pr. que l’hépatite virale B se transmet par voie sexuelle, par voie sanguine et par voie verticale de la mère au nouveau-né et l’hépatite virale C se transmet surtout par voie sanguine. Les infections par virus de l’hépatite et C se singularisent par la possibilité de passage à l’chronicité (cirrhose et cancer de foie). C’est pourquoi la stratégie mondiale vers l’élimination de l’hépatite virale met plus d’accent spécifiquement l’accent sur B et C.
Pour cette année, le thème retenu est ‘’Il est temps d’agir’’. Une thématique qui souligne l’urgence d’agir pour lutter contre cette maladie qui est la cause de mort d’une personne toutes les 30 secondes. Dans le monde, 400 millions de personnes sont porteuses de virus des hépatites B et C. Au regard de la gravité et de la dangerosité de cette maladie il est impératif d’intensifier la lutte contre les hépatites estime Anselme Konate.
Les efforts louables enregistrés
Au Mali, les prévalences respectives des hépatites B et C dans la population générale ne sont pas connues. Les études dans certains groupes de la population donnent une prévalence de12,1% à 15,72% pour l’hépatite B, elle varie de 0,55% à 3,3% pour l’hépatite C. Pour le Pr. Konaté les armes nécessaires pour lutter contre les hépatites B et C demeurent la sensibilisation, l’information et la communication à l’endroit des décideurs et de la population, l’intensification du dépistage massive à tout moment, l’administration du vaccin aux nouveau-nés, l’accessibilité du dépistage et l’accès aux médicaments, l’auto financement à travers la création d’un fond d’aide, la mise en place de la taxe globale de santé. « Le ministère de la Santé et du Développement social, à travers la Cellule sectorielle de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et les hépatites virales avec l’appui des ONG a enregistré des avancés dans le cadre de l’accessibilité aux services de prévention, de traitement et de soutien par l’amélioration de la disponibilité de ces services », souligne Abdoulaye Keita, représentant de la ministre. Ces acquis vont des documents de normes et protocole de prise en charge des hépatites virales, du guide de prise en charge, des modules de formation, de la grille de supervision et du canevas de rapportage.
Malgré ces avancées, des défis restent à relever, dit M.Keita. Il s’agit de la faible mobilisation des ressources domestiques et externes pour l’achat des intrants et des médicaments, l’insuffisance de partenaires intervenant dans le domaine, la faible couverture du dépistage et du traitement. Pour relever ces défis, la Cellule est au four et au moulin.