Suite à la sortie annoncée de la fameuse ” Association des Maliens de la Cedeao en Côte d’Ivoire “, les faîtières ont réagi en pointant une manipulation politique pour déstabiliser les pays de l’AES. Face à ce projet malsain, le Csdm décide de monter au créneau pour réaffirmer son soutien aux actions de la nouvelle alliance anti-impérialiste.
Le Csdm et le Haut Conseil des Maliens de l’extérieur n’ont jamais autant parlé d’une seule voix. Ils viennent déboucher la même trompette en cheminant avec le CNJ pour qualifier de ” fallacieux” les arguments qui sous-tendent la marche en vue contre l’adhésion de Bamako à l’AES. Rappelant qu’ils sont ” les seuls habilités à parler au nom des Maliens de Côte d’Ivoire “. Ils s’insurgent contre l’usurpation de titre par une association qu’ils jugent fictive et ne disposant d’aucune existence légale”. Il s’agirait d’une fabrication de leaders politiques à l’effet de provoquer des secousses sur la marche de la Transition et sa décision souveraine de se retirer de la Cedeao.
Le communiqué des faîtières qualifie ” l’association des Maliens de la Cedeao en Côte d’Ivoire ” de ” paravent pour des milieux politiques au dessein inavoué, en manque de popularité et cherchant à faire obstacle aux autorités de la transition’’. Toutes choses que les Maliens établis à Abidjan et environs condamnent avec la dernière rigueur.
À contre-courant des marcheurs, leur communiqué fait plutôt mention spéciale aux 3 leaders de l’AES avec soutien affiché à l’administration du Colonel Assimi Goita. Et de rappeler que le Mali étant membre de l’Uemoa, aucune entrave ne peut être faite à la circulation des Maliens évoluant dans l’espace économique commun.
Suite de la publication de ces menaces de la Cédeao qui planent sur les pays de l’AES, un regroupement dénommé Association des Maliens de la Cédéao en Côte d’Ivoire a fait circuler sur les réseaux sociaux une demande pour être autorisée à manifester devant l’ambassade du Mali en Côte d’ivoire contre le retrait de la Cédeao des autorités maliennes.
Le Csdm dans un communiqué conjoint avec le Haut Conseil des Maliens (HCM), de la Côte d’Ivoire, le Conseil national de la jeunesse (CNJ) de la Côte d’Ivoire a dénoncé et condamné ledit communiqué. Les trois faîtières ont rappelé être les seuls habilitées à parler au nom de la Communauté des Maliens de Côte d’Ivoire.
Le Csdm a saisi l’occasion avec les deux autres groupements pour réaffirmer sa solidarité avec les autorités maliennes et leur soutien au colonel Assimi Goïta, président de la transition au Mali. Avant de conclure en appelant tous ses membres et les Maliens établis en Côte d’Ivoire à rester vigilants et mobilisés derrière les autorités maliennes.
En Côte d’Ivoire, 22 % des habitants n’ont pas la nationalité ivoirienne, selon un recensement de 2021. Parmi eux, de nombreux membres des communautés burkinabè, malienne et nigérienne qui représentent à elles seules plus de 6 millions d’individus parfois installés depuis plusieurs générations.