Je fais ça depuis plus d’un an maintenant. J’ai quitté le village pour venir’’ chercher de l’argent à Bamako. Mes parents sont tous là-bas, sauf que j’ai perdu ma mère récemment. Nous vivons dans la misère. Raison pour laquelle, je suis venue ici en ville. Au début, je travaillais pour quelqu’un. Une amie est venue m’informer de ce travail. Maintenant, je sors pour moi-même et je viens dans cet hôtel. Mon prix, c’est 5.000 F mais une fois que le client éjacule, c’est fini pour les cinq mille. Durant une nuit, je peux gagner 35.000 FCFA, 40.000 FCFA voire plus mais, souvent, tu ne gagnes rien. Je parviens à gérer la plupart de mes dépenses. C’est vrai, je veux sortir dedans car ce n’est pas une vie. Je veux un bou-
lot qui me permet de subvenir à mes besoins mais pas une aide-ménagère. Tout simplement un travail bien rémunéré.
C’est une vie de débauche. Et je crains d’avoir un problème d’enfant et de ne pas être mariée car le temps passe. Avant d’arriver à un certain niveau, je veux l’abandonner parce que quand tu perds
ton lustre, tu ne vas rien gagner à l’hôtel ici. A vrai dire, cette vie n’est pas bonne.’’
MST