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L’Essor N° 7537 du 17/10/2013

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Assemblées annuelles BM-FMI : la Banque s’engage à éradiquer l’extrême pauvreté dans le monde d’ici 2030
Publié le jeudi 17 octobre 2013  |  L’Essor


© Autre presse par DR
Les gouverneurs du FMI réunis au cours d’une réunion annuelle entre cette instance et la Banque mondiale


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Le phénomène, même s’il est en recul, touche 1,2 milliard de personnes dont 400 millions d’enfants

Le groupe de la Banque Mondiale vient de réaffirmer son engagement en faveur de l’éradication de l’extrême pauvreté dans le monde d’ici 2030. Confirmation en a été donnée par son président Jim Yong Kim, au cours d’une conférence de presse qu’il a animée jeudi dernier au siège du FMI, dans le cadre des assemblées annuelles des institutions de Breton Wood.

Jim Yong Kim a d’abord rappelé qu’il y a six mois, son institution a lancé cette nouvelle initiative dont le second objectif est de stimuler une prospérité partagée en promouvant la croissance du revenu réel des 40 % de citoyens les plus pauvres dans le monde. Il a particulièrement déploré la situation selon laquelle, près de 400 millions d’enfants, soit le tiers des pauvres, subsistent aujourd’hui dans des conditions épouvantables. Les enfants ne devraient pas être condamnés à vivre sans espoir, sans éducation et sans accès à des soins de santé de qualité. C’est l’ensemble de la population et pas seulement les élites qui doit bénéficier de la croissance, estime la Banque.

La nouvelle démarche de l’institution se fonde sur une analyse économique des tendances mondiales sur la pauvreté. En effet, les économistes de la BM estiment que la pauvreté extrême pourra chuter sous le seuil de 10% si la bonne croissance des pays en voie de développement se maintenait au cours des sept prochaines années. Chose qui, naturellement, reste difficile en raison de nombreuses contraintes auxquelles ces pays sont confrontés parmi lesquelles la récurrence des catastrophes naturelles comme la sécheresse, les inondations, la persistance des conflits.

Concrètement, l’institution envisage d‘abord d’abaisser à 9% d’ici 2020, le pourcentage de la population mondiale vivant dans l’extrême pauvreté dans la perspective d’éliminer complètement cette pauvreté d’ici 2030. « Le monde entier est mobilisé aujourd’hui autour de cet objectif », a souligné Jim Yong Kim. Selon les données de la Banque, une personne vivant dans l’extrême pauvreté est une personne qui dispose de moins de 1,25 dollar US par jour pour survivre. En 2013, plus d’un milliard d’individus vivent encore dans ces conditions. Sur ce tableau sombre, les pays à faible revenu sont les plus touchés et particulièrement les pays de l’Afrique subsaharienne, malgré la croissance économique que cette région affiche, ne parvient pas à réduire substantiellement la pauvreté et les inégalités. D’ailleurs,
près de 50% des Africains vivent encore dans une »extrême pauvreté » et la plupart des pauvres dans le monde se trouveront, d’ici 2030, en Afrique, indique la Banque, d’où la nécessité de travailler en même temps sur les efforts en faveur de la paix et du développement.

ASSOCIER LE SECTEUR PRIVÉ - Jim Yonk Kim a aussi attiré l’attention sur le fait que le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté dans le monde a sensiblement baissé au cours des trois dernières décennies. « Il y a 30 ans, des centaines de millions de pauvres vivaient en Inde et en Chine. Dans 35 pays à faible revenu, des centaines de millions de personnes vivent encore dans l’extrême pauvreté . Notre stratégie est de créer des emplois et dans cette optique, de profondes réformes sont en cours en vue d’améliorer le fonctionnement de notre Banque et celui l’IDA. », a-t-il souligné.

Selon la BM, la pauvreté extrême est en déclin constant depuis 1990 quand elle touchait 43% des habitants de pays en voie de développement, soit environ 1,9 milliard de personnes contre 1,2 milliard en 2010. Pour l’institution financière internationale, la réalisation de l’objectif de 9% d’ici 2020 signifierait que 690 millions de personnes continueraient toujours de vivre dans la pauvreté extrême, mais aussi que la planète compterait 510 millions de moins de pauvres qu’en 2010. Entre autres, elle estime que l’extrême pauvreté aura été éliminée lorsqu’elle ne touchera plus que moins de 3% de la population mondiale. Pour mener à bien l’initiative, l’organisation entend mettre l’accent sur des mesures structurelles et ciblées en espérant que la croissance économique s’accélérera en particulier en Asie du sud et en Afrique subsaharienne.

La stratégie consiste également à réfléchir à la création d’instruments financiers pour le financement à long terme, à associer le secteur privé afin de mettre à profit son savoir-faire et ses ressources financières au service de la création d’emplois pour les plus défavorisés et à renforcer l’engagement de l’institution en faveur des États fragiles et touchés par les conflits. Par ailleurs, la Banque envisage de s’ intérésser davantage aux questions comme l’égalité hommes-femmes et la lutte contre le changement climatique.

Interrogé par rapport à la situation des classes moyennes en Amérique latine et particulèrement au Mexique, J.Y.Kim a répondu que tout le monde aspire aujourd’hui à rejoindre la classe moyenne avant d’expliquer qu’actuellement cette catégorie sociale gagne du terrain au Brésil et au Mexique et sort de l’extrême pauvreté. La BM, de son côté, continue à oeuvrer en faveur des aspirations de ces clases moyennes en matière de santé, de protection sociale, a t-il souligné.

Evoquant l’impact de la crise budgétaire qui sévit aux USA, J.Y.Kim a fait remarquer que son institution suit de très près ce problème et pense que cette crise trouvera une solution, tout en encourageant les décideurs à lui trouver un porte de sortie rapide.


F.MAÏGA

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