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Guerre des bérets à Bamako : Un avertissement à la junte militaire
Publié le mercredi 2 mai 2012   |  Autre presse


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© Getty Images
Le capitaine Amadou Haya Sanogo
Le chef de l’ex-junte malienne, le capitaine Amadou Haya Sanogo


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Une fois encore, le Mali est à la Une de l’actualité internationale. Et pour cause, un autre coup d’Etat avait été fomenté contre le CNRDRE, histoire de saboter le retour à l’ordre constitutionnel tant souhaité par la CEDEAO. En effet, des affrontements armés ont opposé, toute la soirée du 30 avril 2012, des membres de la junte militaire à des bérets rouges, la garde présidentielle de l’ancien d’Amadou Toumani Touré. Ces bérets rouges, appuyés par des mercenaires, ont failli prendre l’ORTM, l’Aéroport international de Bamako-Sénou et marcher sur Kati. Retour sur les faits.

Les premiers coups de feu ont commencé vers 18 heures 15. Et depuis, les tirs n’ont pas cessé jusqu’à hier mardi 1er mai, quand on mettait le journal sous presse. Les tirs étaient accentués le lundi vers l’ORTM et la garnison militaire de Kati. Mais pour hier mardi 1er mai, c’est au niveau du camp para de Bamako que les balles crépitaient. Selon nos informations, ce sont les bérets rouges qui en cherchaient à en découdre avec les bérets verts composés de la junte. Les raisons avancées et non confirmées, seraient la tentative d’arrestation du chef du camp para le colonel Abdina Guindo par les éléments du capitaine Sanogo.

Dans son intervention sur une radio de la place dans la nuit du lundi 30 avril au mardi 1er mai, le Capitaine Sanogo a rejeté ces accusations. Après plusieurs échanges de coup de feu avec des armes lourdes, les hommes du capitaine Sanogo ont pris le dessus sur les bérets rouges. Ils sont arrivés à reprendre les centres névralgiques de Bamako notamment l’aéroport et l’ORTM. Selon nos sources, les affrontements ont fait des morts de part et d’autres (une douzaine) et de nombreux blessés (une quarantaine). Mais hier mardi, le CHU de Gabriel Touré recevait encore des blessés.

On signale qu’il y a eu plusieurs arrestations de certains bérets rouges et de leurs complices mercenaires avec un important lot de matériels de guerre. Après le rejet des décisions de la CEDEAO et ce coup pour le moment avorté, le capitaine Sanogo et ses hommes sont bien avertis.

Un profond malaise au sein de l’armée nationale malienne

Les fusillades qui ont éclaté dans la soirée du 30 avril 2012 et la tentative des bérets rouges d’occuper des centres névralgiques de Bamako et de reprendre la situation en main, montre à suffisance le malaise qui règne au sein de notre armée nationale. C’est aussi un signe que le président du CNRDRE, le Capitaine Amadou Haya Sanogo, n’a pas la main mise sur toutes les forces armées et de sécurité.

Par ailleurs, il ne faudrait pas qu’on se trompe d’ennemis qui ne sont autres que les rebelles du MNLA, d’Ançar Dine, du FNLA, d’AQMI, etc, qui règnent en maîtres dans le Nord-Mali.

Ce sont eux qu’il faut aller combattre, au lieu de s’entretuer à Bamako. Autant dire que l’armée malienne doit rester unie et soudée. Elle doit se donner la main tout en restant vigilante pour bouter hors du territoire national les apatrides qui sèment la désolation au Nord. Et cela, en tendant la main à la CEDEAO qui a promis de mettre à la disposition du Mali 3000 hommes pour déloger les rebelles.

Ahmadou MAÏGA

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