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Visite du Premier ministre sénégalais au Mali : Sonko à Bamako, comme chez lui
Publié le lundi 19 aout 2024  |  le sursaut
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© Autre presse par DR
Visite du Chef du Gouvernement sénégalais, Ousmane SONKO au Mali
Lundi 12 août 2024, Le Chef du Gouvernement sénégalais,  Ousmane SONKO a été reçu par SE le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l`État.
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Le lundi 12 aout, le Premier ministre de la République sœur du Sénégal, Ousmane Sonko a effectué une visite de travail et d’amitié dans notre pays. Il a été accueilli à sa descente d’avion à l’Aéroport International Modibo Keita, par le Premier ministre de la Transition, Dr Choguel Kokalla Maiga. Au cours de cette visite, il a tenu à rassurer les autorités de notre pays sur le soutien sans faille du Sénégal et de déclarer que « rien de ce qui peut déstabiliser le Mali ne viendra du Sénégal ».

Cette visite du PM du Sénégal dans notre pays intervient après celle du Président Bassirou Diomaye Faye le 30 mai 2024. En effet, depuis leur élection fin mars 2024, les nouvelles autorités du Sénégal ont entrepris de rapprocher les pays de la sous-région dans le but de renforcer la coopération de leur pays avec ces différents Etats. Dans cette dynamique, en tant que panafricanistes, ils ont réaffirmé leur volonté de renforcer la CEDEAO et de faire le maximum pour faire revenir les pays de l’AES notamment notre pays, dans l’organisation sous régionale.


Aussi, il faut rappeler que lors du Sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu à Abuja le mois de juillet dernier, les Chefs d’Etat de cette organisation communautaire sous régionale ont désigné leurs confrères sénégalais et togolais pour conduire le dialogue avec les décideurs des pays de l’AES. Depuis lors, les nouvelles autorités du Sénégal soucieuses d’unir les pays de l’Afrique de l’Ouest assument cette lourde responsabilité.

Au-delà de tous ces aspects, il ressort également de la part des soutiens des différentes transitions des critiques à l’encontre des nouvelles autorités du Sénégal, accusées de trahir la lutte du peuple sénégalais en se positionnant aux cotés de la CEDEAO qui maintient nos pays dans la dépendance vis-à-vis des pays de l’occident notamment la France.C’est donc en raison de tout cela que l’actuel chef du Gouvernement sénégalais a décidé de se rendre à Bamako pour clarifier les choses.

Le Sénégal et le Mali comme une seule nation

Lors de sa déclaration devant la presse après avoir été reçu par le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goita, à Koulouba, le Premier ministre Sonko s’est d’abord incliné devant la mémoire des soldats maliens qui sont tombés sur le champ d’honneur à Tinzaouatene, au nom du Président Bassirou Diomaye Faye, de son gouvernement et du peuple sénégalais. Et de poursuivre que le Mali et le Sénégal est un seul peuple. Selon lui, en tant qu’opposants, ils ont été les premiers à dénoncer fermement l’embargo qui a été fait sur notre pays par les pays de la CEDEAO, dont le Sénégal. « Je l’avais, au nom de mon parti dénoncé. Et je continue à le dénoncer et comme je l’ai dit, sous notre régime, ce genre de pratiques ne pourront jamais prospérer, et personne ne passera par le Sénégal pour soit déstabiliser le Mali ou aucun autre pays frère, ou alors lui imposer des sanctions de cette nature »,a-t-il soutenu. Par la suite, il a réaffirmé leur volonté de maintenir des liens forts qui existent déjà entre le Sénégal et notre pays en accord avec les réalités géographiques, historiques, économiques et sociales qui imposent à nos deux pays d’être deux nations très unies et de continuer à coopérer à tous les niveaux. A l’en croire, quand il a été question d’une intervention au Niger, sa position a été toujours claire depuis sa cellule de prison. « J’avais fait une publication pour dénoncer cela. Cela n’a pas changé d’aujourd’hui », a-t-il précisé.

L’épisode de l’ambassadeur ukrainien comme goulot d’étranglement

Cette visite d’Ousmane Sonko au Mali intervient la découverte de l’implication de l’Ukraine dans le combat à Tinzaouatene. Les ukrainiens soutiennent les terroristes dans les combats contre les FAMa et c’est une certitude. Aussi l’Ambassadeur ukrainien à Dakar avait publié une vidéo de propagande sur sa page Facebook où on voyait les ukrainiens soutenir les terroristes à Tinzaouatene. Par la suite, le gouvernement du Sénégal avait dénoncé avant d’interpeller l’Ambassadeur de ce pays. Dans cette affaire, de nombreux soutiens à la transition malienne estiment que le pouvoir sénégalais devrait aller loin en renvoyant de son territoire ce diplomate ukrainien. De même, plusieurs spéculations racontent que des ukrainiens ont pu accéder au Mali via le Sénégal et l’Algérie. D’ailleurs que l’OTAN veut se servir du Sénégal pour amorcer des attaques contre les pays de l’AES. Ce faisant, il est apparu nécessaire pour le Premier ministre sénégalais (qui jouissait d’une grande popularité au Mali) de venir à Bamako pour mettre les points sur les i. Mais également de clarifier la position du Sénégal, un pays frère au Mali.

Avant son départ, le Premier ministre sénégalais sur invitation de son homologue du Mali a pris part à une cérémonie dinatoire animée par le virtuose de la Kora, Sidiki Diabaté.

Ousmane Sonko a-t-il réussi sa mission à Bamako ?

Difficile de répondre à cette question par l’affirmatif, car le Premier ministre sénégalais, dans un ton ferme, a nié le fait d’avoir changé de posture une fois au pouvoir, avant d’inviter les uns et les autres à sortir des émotions. Or, il apparait clairement que lorsqu’il était dans l’opposition contre Macky Sall, son parti prônait plus de la souveraineté pour le Sénégal et les autres pays de l’Afrique. Il dénonçait avec véhémence les jeux de la CEDEAO qui faisait le travail de la France en Afrique de l’Ouest grâce à la complicité des Chefs d’Etat. Raison pour laquelle le duo Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko ont été soutenus par beaucoup de panafricanistes et fervents défenseurs des pays de l’AES. Ils estimaient que seuls ces hommes pouvaient libérer le Sénégal du joug du néocolonialisme français et amorcer le pas avec des pays frères engagés dans cette dynamique. Hélas, à la lumière de l’intervention hautement politisée de Sonko à Bamako, le panafricanisme a été défini sous un autre vocable. ‘’Wôlôfô Baro’’ (causerie en wolof), comprendra qui pourra. Adama Tounkara
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