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Boubacar Bocoum à propos de l’attaque de Tinzawatène : «Il s’agit d’une attaque contre le continent africain»
Publié le mardi 20 aout 2024  |  L’Essor
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À ce propos, l’analyste politique demande à l’Union africaine (UA) d’agir. Il y va de la survie du contenu dont les ressources sont en train d’être pillées par les pays de l’Otan et d’autres puissances étrangères

«La crise globale, sociale et sécuritaire, qui frappe notre pays, a montré son vrai visage, à travers la coalition mafieuse de Tinzawatène», estime Boubacar Bocoum, parlant de l’attaque terroriste, ayant de l’appui de l’Ukraine , contre nos Forces armées dans cette localité (Région de Kidal), il y a quelques semaines. Pour l’analyste, on est dans la phase de la 3è Guerre mondiale qui est économique, vicieuse, pernicieuse, subtile et très intelligente. «Le cartel bancaire financier mondial, qui alimente le Fmi, la Banque mondiale et les institutions des Nations unies inféodées, naturellement, aux États-Unis, à travers l’Otan, fait qu’aujourd’hui, le continent africain est attaqué», analyser-t-il.


Le spécialiste fait savoir que c’est une attaque de l’ensemble du continent noir qui est en cours. Cette attaque est tellement subtile et intelligente qu’on a l’impression que dans un premier temps elle ne concernait que le Mali. «Du Nord du Mali, le conflit s’est retrouvé sur l’ensemble du pays, au Burkina Faso et au Niger. Progressivement, tous les pays africains y seront impliqués», regrette Boubacar Bocoum. Avant d’insister qu’il ne s’agit pas d’une attaque contre le Mali, mais contre le continent africain. Cela, en raison des ressources dont nous ne payons pas, se regorge.

«C’est dans le continent africain qu’il y a moins de résistance économique, aujourd’hui», a dit notre interlocuteur. Et de poursuivre : «Nous sommes les maillons faibles de l’économie mondiale. Nous avons les ressources que, malheureusement, nous n’exploitons pas et nous ne sommes pas dans l’économie réelle». Ainsi nécessairement, ceux qui sont dans le capital, à la recherche et à la conquête des terres et des ressources nous attaquent. Ce qui explique, selon lui, les événements de Tinzawatène.

SYMBOLES DIPLOMATIQUES – Boubacar Bocoum ajoute que des mercenaires des Forces spéciales ukrainiennes peuvent être utilisés pour la logistique, la formation et un certain nombre de stratégies militaires afin de mieux outiller et orienter cette dynamique de coalition des mouvements de l’extrémisme violent. À l’en croire, l’Ukraine, qui est en train de frapper à la porte de l’Union européenne (UE), est un «pion essentiel et peut être utilisé par les structures de l’Otan». D’après lui, vu que cette coalition a été démasquée et mise en déroute, l’Ukraine, qui d’ailleurs a confirmé sa participation réelle à partir d’une déclaration de son ambassadeur au Sénégal, montre jusqu’où elle est impliquée.

Dans la foulée, le Mali et le Niger ont décidé de rompre leurs relations diplomatiques avec Kiev. Pour lui, cette mesure n’aura pas assez d’impact. «C’est juste des symboles diplomatiques parce que le Mali n’a pas de relations économiques ou diplomatiques avancées avec l’Ukraine», soutient le spécialiste. Cependant, nuance-t-il, cette rupture est un signal diplomatique fort pour montrer que «nous ne précautionnons pas le terrorisme et nous nous accommodons pas avec les États terroristes».

Pour Boubacar Bocoum, l’implication de l’Ukraine dans le conflit malien devait interpeller l’Union africaine (UA) qui, aujourd’hui, « montre toute sa défaillance et toute son inféodalisation au Système des Nations unies ». Pour lui, l’UA doit dénoncer cette tentative de déstabilisation d’un État souverain par un pays tiers. «Malheureusement, l’UA a brillant par son silence», déplore-t-il.

Bébé DOUMBIA
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