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Situation des écoles catholiques / le Premier ministre Choguel Maïga: «Ce qu’il faut retenir, c’est que l’avenir des enfants doit primer sur tout, tel est le souci du président de la Transition »
Publié le mardi 20 aout 2024  |  aBamako.com
Première
© Autre presse par DR
Première session de la 6ème mandature du CESC
Bamako, le 22 novembre 2021. La première session extraordinaire de la sixième mandature du Conseil économique social et culturel (CESC) s’est ouverte à Koulouba sous la présidence de Yacouba Katilé, le président de l`institution.
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Un Conseil de Cabinet restreint a réuni, le lundi 19 août 2024, autour du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga. Il a rassemblé le ministre d’Etat, ministre en charge de l’Administration territoriale, et ses collègues en charge de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et des Finances.

L’objectif était d’examiner de près la situation des écoles catholiques reconnues d’utilité publique depuis 1960 et dont l’Etat a décidé de suspendre, dès janvier 2025, la subvention qu’il leur accorde, à hauteur de 80 % des salaires des enseignants, sur la base d’une convention avec l’Eglise catholique, signée depuis 1972 et révisée en 1978.
Il s’agissait surtout de trouver les solutions idoines pour résorber la crise de ces écoles qui ont décidé d’arrêter leurs activités pédagogiques à partir de la rentrée scolaire prochaine en septembre 2024, risquant ainsi de mettre au chômage des enseignants et de bouleverser le parcours scolaire des élèves.

La décision du Gouvernement fait suite aux réflexions engagées pour respecter les principes de l’égalité des citoyens et de la laïcité consacrées par la Constitution. Faut-il rappeler, les autres écoles, à savoir les écoles privées, ne sont pas subventionnées par l’Etat.
Pour le Premier ministre, «ce qu’il faut retenir, c’est que l’avenir des enfants doit primer sur tout. Le souci du Président de la Transition est de faire en sorte que les enfants ne soient pas déscolarisés».

Cependant, a-t-il dit, «en premier lieu, dans le contexte de crise actuelle où le Mali est en guerre et où les ressources de l’Etat s’amenuisent, il est nécessaire de savoir où vont les subventions». Surtout avec l’absence de financement de la part des bailleurs et la croissance exponentielle des établissements scolaires de tous genres dont certaines ont été créées avec des faux papiers ou même par des fonctionnaires. Il y a donc aujourd’hui, selon lui, un souci de rationalisation des ressources.

Choguel Maïga a ensuite ajouté : «En deuxième lieu, la nouvelle Constitution exige une application stricte de la laïcité. Il est difficile de subventionner certaines écoles au détriment d’autres. En troisième lieu, l’utilité publique de ces écoles a été reconnue depuis l’indépendance du Mali en 1960, la convention a été signée en 1972 et révisée en 1978».

En tant que parents d’élèves, les membres du Conseil de Cabinet restreint ont tous considéré qu’il s’agit d’une question très sensible à examiner avec discernement. «Nous allons prendre la question à bras-le-corps en passant en revue et en trouvant les solutions idoines sous formes de recommandations fortes à soumettre au Président de la Transition», a conclu le Chef du Gouvernement.

M.S
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