NAIROBI -- De l’Ouganda à l’Egypte, en passant par le Sénégal et le Nigeria, des parcs et des zones industrialisés exploités par des entreprises chinoises fleurissent à travers l’Afrique, ce qui aide les pays africains à mieux s’intégrer à la chaîne de production mondiale et à donner naissance à de nouvelles marques africaines.
Encouragée par l’Initiative la Ceinture et la Route (ICR), la participation de la Chine à l’industrie africaine favorise également le développement écologique et durable de l’industrie manufacturière locale, renforçant ainsi sa compétitivité sur le marché mondial. En continuant cette coopération fructueuse, l’avenir du "MADE IN AFRICA" aura de belles perspectives.
INCUBER DES MARQUES "MADE IN AFRICA"
Hellen Mugala, 27 ans, rejoint chaque matin des centaines de ses collègues pour se rendre au travail au Parc industriel sino-ougandais de Mbale, situé dans le district oriental de la ville du même nom en Ouganda. "Ce parc industriel a aidé de nombreuses personnes locales. J’ai acquis des compétences et gagné ma vie grâce aux entreprises chinoises", témoigne-t-elle.
Le parc, investi et exploité par l’entreprise privée chinoise Tian Tang Group, a attiré plus de 40 entreprises pour s’y établir depuis son lancement en mars 2018, créant plus de 5.000 emplois locaux. Parmi elles, Pearlight Technology Co., Ltd, qui fabrique des produits d’éclairage, a contribué à changer la dépendance de l’Ouganda à l’importation de lampes LED, en les produisant à un coût abordable et en facilitant leur réparation.
"Auparavant, les lampes LED de l’Ouganda étaient principalement importées, coûteuses et difficiles à réparer. Les entreprises chinoises ont changé cette situation. Maintenant, notre entreprise produit environ trois millions d’ampoules et de tubes LED par an, vendus à travers l’Ouganda", a déclaré le technicien local Joseph Otim.
Electroménager, produits de beauté quotidiens, tissus pour la maison, matériaux de construction, médicaments, smartphones, télévisions, automobile... Ce parc industriel, qui s’étend sur des milliers d’ares, regroupe de nombreux secteurs et constitue un reflet des réalisations de la coopération sino-africaine dans le cadre de l’ICR. Il a incubé des marques locales, devenant ainsi un modèle pour promouvoir l’industrialisation et la modernisation locales.
Selon des statistiques de l’Institut chinoise de la coopération et du développement Sud-Sud, jusqu’en 2021, il y avait 237 zones industrielles de différents types dans les pays africains, dont près de 60 ont été construites et exploitées par des entreprises chinoises, telles que la Plateforme industrielle internationale de Diamniadio au Sénégal, la Zone franche de Lekki au Nigeria, et la Zone de coopération économique et commerciale sino-égyptienne TEDA Suez en Egypte. Grâce à ces zones, les pays africains peuvent participer plus efficacement à la chaîne de production mondiale et promouvoir le développement international des marques locales.
CREER DES MARQUES DE FABRICATION ECOLOGIQUES
L’ICR encourage également le développement écologique et durable, en soutenant les pays africains à adopter des technologies écologiques et des énergies propres dans l’industrie manufacturière. Cela contribue non seulement à protéger l’environnement naturel en Afrique, mais donne également à la fabrication africaine une étiquette de "fabrication verte", renforçant son attrait sur le marché mondial.
Basée à Kampala, capitale de l’Ouganda, la société Gogo Electric, l’un des trois principaux fabricants de motos électriques du pays, importe de Chine des batteries au lithium-ion et assemble des motos électriques destinées au marché local. Janos Bisasso, son directeur d’exploitation, explique que les clients peuvent toujours apporter leurs batteries usagées à une station d’échange de batteries, où ils peuvent obtenir une batterie entièrement chargée à un prix inférieur. Au fil du temps, les clients peuvent réaliser que l’échange de batteries était moins coûteux que le ravitaillement en carburant, ce qui les incite à choisir les motos électriques.
Au Kenya, le projet BasiGo à Nairobi met en avant l’importance de la coopération dans le secteur des transports écologiques. Face à la dévaluation de la monnaie locale et à la hausse des coûts de l’énergie importée, le gouvernement kenyan a soutenu le secteur des voitures électriques, qui compte sur les richesses en énergies renouvelables du pays.
BasiGo, une start-up kenyane, a lancé en mars 2022 son service de bus électrique, assemblé localement à partir de pièces fournies par la compagnie automobile chinoise BYD. La directrice marketing de BasiGo Mutoro Sifuna a souligné les économies considérables sur les coûts énergétiques des bus électriques par rapport à ceux à diesel. Leur plan est d’introduire et d’exploiter 1.000 bus électriques d’ici 2025.
L’AVENIR DE L’INDUSTRIE "MADE IN AFRICA"
La coopération sino-africaine dans le domaine des transports électriques est un exemple tangible des retombées positives de l’Initiative la Ceinture et la Route. Les entreprises chinoises apportent des produits et des technologies de qualité, répondant aux besoins des entreprises locales et à la tendance d’évoluer vers un futur plus durable.
L’Afrique dispose d’un énorme potentiel en matière de ressources naturelles et de main-d’œuvre. Grâce à la coopération avec la Chine, l’Afrique a commencé à développer ses propres capacités de production, alors que la fabrication écologique et les technologies innovantes permettront aux marques africaines de s’imposer sur le marché mondial.
En continuant à renforcer la coopération, la Chine et l’Afrique pourront écrire ensemble un avenir brillant pour l’industrie africaine. Elles pourront développer des technologies plus avancées, former des professionnels qualifiés et créer des marchés plus vastes.
L’ICR a déjà posé de solides fondations. Avec la détermination des deux parties et l’appui de la communauté internationale, l’industrie "MADE IN AFRICA" est en passe de connaître une ère de prospérité et de développement durable, contribuant à l’économie mondiale et à l’amélioration de la vie des peuples africains.... suite de l'article sur Autre presse