Suite au naufrage d’une pinasse surchargée le 11 octobre à Koubi dans la commune rurale de Konna, près de Mopti, deux membres du gouvernement – Sada Samaké (Sécurité) et Hamadoun Konaté (Travail et Affaires Sociales et Humanitaires) – se sont rendus sur les lieux du drame dont le dernier bilan fait état de 51 morts, 210 rescapés et plusieurs disparus.
Les ministres, accompagnés du gouverneur de la région, Ibrahima Hamma Traoré, du représentant de l’opération Serval, le Dr Ramade, et de nombres d’autres personnalités, étaient venus manifester la compassion et la solidarité du gouvernement et de l’ensemble des Maliens aux rescapés et aux familles endeuillées. Les visiteurs ont remis une enveloppe symbolique, des moutons, du thé, du sucre et beaucoup de vivres pour la prise en charge des victimes.
La délégation gouvernementale a aussi discuté avec les rescapés avant de rencontrer dans la salle de conférence du gouvernorat les autorités régionales. Sur la foi des informations données par les naufragés, les ministres ont constaté des disfonctionnements dans la mise en œuvre du dispositif de secours. Lors la rencontre de synthèse dans salle de conférence du gouvernorat, ils ont, par conséquent, recommandé aux autorités de la région de veiller à la cohérence du dispositif de secours. La délégation ministérielle a demandé la création d’un comité de crise pour, rapidement, évaluer la situation, recenser les besoins, acheminer les rescapés à leur destination.
Sada Samaké a précisé que ce comité doit aussi rechercher les causes de l’accident et situer les responsabilités des différents acteurs. « L’accident de Koubi nous interpelle tous. Les enquêtes du comité permettront aux autorités de prendre des mesures pour empêcher la réédition d’un tel événement dans la région de Mopti. Nous devons être beaucoup plus responsables. Que les gens se mettent au travail en sachant que tout ce que nous faisons c’est pour les populations et que nous devons être au plus près de celles-ci », a souligné le ministre de la Sécurité avant de lever la séance.
D. COULIBALY
AMAP-Mopti
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Naufrage d’une pinasse à Koubi : CONDOLEANCES PRESIDENTIELLES, ANNONCE D’UNE ENQUETE DILIGENTE
Le naufrage le 11 octobre dernier d’une pinasse à Koubi, un village situé à 3 kilomètres de Konna dans la Région de Mopti, faisant plus de 30 morts (l’Essor du 14 octobre), continue à juste titre de susciter une vive émotion dans le pays. Dans un message, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta adresse ses condoléances aux familles des victimes décédées ainsi qu’à toute la Nation. « C’est avec une profonde émotion et une grande tristesse que j’ai pris connaissance du drame survenu le vendredi dans la localité de Koubi (commune rurale de Konna). Une pinasse en surcharge, transportant plusieurs centaines de passagers, a fait naufrage sur le fleuve Niger, provoquant la mort de dizaines de personnes et de nombreuses disparitions. « En ce moment de douleur pour notre pays, je veux exprimer toute ma compassion et mes condoléances les plus attristées aux familles des défunts, ainsi qu’à toute la Nation malienne. Que leur âme repose en paix », indique le message qui salue l’esprit de solidarité des habitants de Koubi qui sont venus spontanément au secours des rescapés. « Par ailleurs, j’ai instruit au gouvernement d’apporter toute l’assistance nécessaire aux familles des disparus, et de diligenter une enquête pour faire toute la lumière sur les causes de cette tragédie afin que les responsabilités soient fixées, quelles qu’elles soient. Dans l’esprit du nouvel Etat de droit que je veux construire au Mali, tous les enseignements seront tirés pour éviter la répétition d’un tel drame », conclut le message. Signalons que le nombre précis de personnes ayant péri dans le drame n’est toujours pas connu. Le dernier chiffre donné dimanche par des responsables de la Protection civile faisait cas de 39 morts alors que les recherches des disparus se poursuivaient. Même le nombre de passagers qui avaient embarqué dans la pinasse n’est pas connu. L’on avait au premier jour de l’accident parlé de 300 personnes. Certains évoquent maintenant le chiffre encore plus effroyable de 400 personnes à bord. Or, le bilan officiel provisoire faisait état de 210 rescapés.