Le Groupement des importateurs et distributeurs agréés des intrants agricoles du Mali Gidiam, a organisé, le 15 août dernier, un point de presse sur les enjeux de la Campagne agricole 2024-2025 et les difficultés du Groupement. Occasion pour le Président du Gidiam, Sinaly Bakeïna Traoré de lancer son cri de cœur.
À en croire son président, « le Groupement des importateurs et distributeurs agréés des intrants agricoles du Mali (Gidiam) est une association crée en 2015 ». Ses objectifs consistent à promouvoir le développement agricole et contribuer à la valorisation du secteur ; aider les autorités dans l’exécution de leur politique de distribution des intrants et la lutte contre la faim au Mali.
Selon Sinaly Bakeïna Traoré, le point de presse porte sur les enjeux de la campagne agricole 2024-2025 et les difficultés que traverse le Gidiam. «La campagne agricole avance par la grâce de Dieu et le gouvernement a fait ce qu’il peut pour satisfaire les paysans.
En effet, nous avons vu sur les réseaux sociaux les images qui font état de magouille dans le secteur des intrants à Sikasso et à Koutiala. C’est Koutiala qui nous concerne et c’est là-bas que nous avons rencontré des difficultés.
Quelles sont ces difficultés ?
Nous dénonçons le manque de l’esprit d’écoute de certaines autorités. Par exemple, lors d’une rencontre avec l’actuel ministre de Commerce, nous avons demandé la mise en emballage des intrants offerts par la Russie. Le ministre ne nous a pas compris, il nous a même répondu mal, mais après les choses ont été compliquées… Si nos inquiétudes étaient prises en compte, on allait éviter les dégâts », a-t-il expliqué.
Le Président du Gidiam a évoqué les difficultés relatives à l’accompagnement du gouvernement dans la prise en charge des 15.000 tonnes des intrants (npk dap) offerts par la Banque mondiale. «A la base, ces intrants étaient destinés aux entreprises qui ont accompagné l’Etat dans les périodes de difficultés et deux sociétés de notre groupement figuraient sur la liste des 12 entreprises présentées à la télé par le ministre sortant de l’Agriculture mais, dans l’exécution, ils ont enlevé nos deux sociétés sans motif ».
Sinaly Bakeïna Traoré est revenu sur le don russe, soit 22. 000 tonnes d’engrais urée destinés aux paysans et livrés à la même condition, c’est-à-dire les entreprises qui ont assez d’expériences et qui ont soutenu l’Etat pendant la période difficile. «Sur la liste des cinq (5) entreprises retenues, une ne répondait pas aux critères et elle a finalement désisté. C’est après des démarches nécessaires que nos deux sociétés (Sewa et Ko2) ont été retenues. Elles ont finalement eu le marché mais avec beaucoup de difficultés.
Quand la société Sewa, elle a eu sa part soit 2217,95 tonnes, environ 2000 tonnes ont cause d’autres problèmes à Sewa. Parmi lesquels : le problème d’emballage ; le problème d’exonération sur le dédouanement ; des dysfonctionnements administratifs et d’autre judiciaires »
Le Gidiam, par la voix de son président, sollicite l’ouverture des magasins de Sewa sans délai ; le rétablissement de leurs sociétés dans leur droit ; le paiement des dépenses supplémentaires (15. 000. 000f pour faire des emballages, 4 10. 000. 000 FCFA pour les ouvriers chargés des travaux, 10. 800. 000 FCFA pour le dédouanement).