Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

ONU: l’Arabie saoudite entre pour la première fois au Conseil de sécurité
Publié le jeudi 17 octobre 2013  |  AFP


© AFP par DR
Sommet international de l`onu sur le Sahel
Mercredi 26 septembre 2012. New York (Nations unies)


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

L’Arabie saoudite a été élue jeudi, pour la première fois, membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, où ce pays pourrait peser sur plusieurs dossiers sensibles, tels que la Syrie ou l’Iran. Quatre autres pays, le Tchad, le Chili, le Nigeria et la Lituanie, ont également été élus membres non permanents du Conseil par l’Assemblée générale de l’ONU. Leur mandat, de deux ans, débutera le 1er janvier 2014.

Sur les 193 pays membres de l’Assemblée, l’Arabie saoudite a obtenu 176 voix, le Tchad 184, le Nigeria et le Chili 186 et la Lituanie 187. S’ils n’auront pas autant d’influence que les cinq membres permanents qui ont un droit de veto - Etats-Unis, Chine, France, Russie et Royaume-Uni - certains nouveaux arrivants pourraient peser dans des dossiers suivis de près par le Conseil.

Dans le dossier syrien, l’Arabie saoudite soutient l’opposition armée au régime de Bachar al-Assad et sur l’Iran ce pays se pose en rival régional de Téhéran. Lors de la session de l’Assemblée générale de l’ONU fin septembre, le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud al-Fayçal avait refusé de s’exprimer à la tribune pour protester contre l’inertie du Conseil en Syrie et reconnait Nawaf Obaid, chercheur au Centre Belfer de l’université d’Harvard. "Les Saoudiens ont subi un double choc", explique un diplomate occidental. "Les Etats-Unis ont refusé d’agir militairement en Syrie et tout le monde a courtisé (Hassan) Rohani", le nouveau président iranien Si bien qu’"il se peut, ajoute-t-il, que les Saoudiens ne soient pas aussi coopératifs que prévu pour organiser Genève 2", la future conférence de paix en Syrie.

L’Arabie saoudite souhaite "être beaucoup plus impliquée et entendue sur la scène internationale", estime M. Obaid. Elle se veut "la voix" de ceux qui s’inquiètent de la situation en Syrie et des ambitions de l’Iran. Pour Philippe Bolopion, de Human Rights Watch, les ambitions saoudiennes "seraient plus convaincantes si (ce pays) était plus respectueux des droits de l’Homme, notamment des droits des femmes, et ne réprimait pas les défenseurs de ces droits".

Soldats tchadiens au Mali L’ambassadeur saoudien à l’ONU Abdallah al-Mouallimi a souligné que Ryad "considérait la question palestinienne comme la clé des difficultés au
Proche-orient". Il a estimé que son élection au Conseil "reflétait la politique de modération suivie depuis longtemps" par le royaume. Quant au Tchad et au Nigeria, ils participent tous les deux à la Minusma, la mission de stabilisation de l’ONU au Mali.

Des soldats tchadiens ont été en première ligne aux côtés des forces françaises dans les combats contre les jihadistes au nord du Mali, avant d’être intégrés dans la Minusma.
Selon le ministre tchadien des Affaires étrangères Moussa Faki, l’entrée au Conseil est "une reconnaissance du rôle important que joue le Tchad pour la paix et la sécurité en Afrique".
Le Tchad a été épinglé par l’ONU pour son recrutement d’enfants-soldats, mais il s’est engagé à renoncer à cette pratique.

L’entrée de la Lituanie accroit le poids de l’Union européenne (UE) dans un Conseil où siègent déjà la France, le Luxembourg et le Royaume uni. Elle est aussi membre de l’Otan depuis 2004. Son ministre des Affaires étrangères Linas Linkevicius a souligné qu’après
la présidence tournante de l’UE, l’entrée au Conseil était "un nouveau défi" pour Vilnius. Tchad, Lituanie et Arabie saoudite n’ont jamais siégé au Conseil. Le Nigeria, admis à l’ONU en 1960, a été membre non permanent du Conseil à quatre reprises (la dernière en 2010-2011) et de même que le Chili (la dernière fois en 2033-2004). La Gambie avait pendant un moment défié le Nigeria dans le groupe africain avant de retirer sa candidature la semaine dernière.

Le Conseil, qui compte 15 membres, renouvelle chaque année cinq de ses dix sièges de membres non permanents, sur une base régionale. Les pays choisis n’avaient pas de rivaux dans leurs régions respectives. Ils remplaceront à partir de janvier le Maroc, le Togo, le Pakistan, le Guatemala et l’Azerbaïdjan.

Les cinq autres membres non permanents sont le Rwanda, l’Argentine, le Luxembourg, la Corée du sud et l’Australie. Leur mandat s’achève à la fin 2014.
avz/are/jca

 Commentaires