« Ce que j’appelle, les « ignares triomphants » sont sortis, ce que j’appelle le « M5 défroqué », et ce que j’appelle les « agents doubles », car ils sont avec tous les régimes, ils se sont mis à notre place, pour expliquer pourquoi ce meeting a été convoqué. Ces quelques propos amers sont prononcés par Choguel K Maïga, lors de son intervention au meeting du samedi 17 août au CICB. Alors qu’il est bien conscient que le mot ignare signifie : idiot, ignorant, imbécile, incapable, incompétent, inculte, nul. Pourquoi donc le PM a préféré utilisé ce qualificatif péjoratif et discourtois pour qualifier ses adversaires politiques, notamment lors des cérémonies commémoratives de l’an IV de la Transition malienne ?
Au lieu d’attaquer subtilement ses adversaires politiques, la situation politique complexe du Mali exige le président du Mouvement Populaire pour le Renouveau (MPR) de fournir un bilan chiffré tant attendu par ses compatriotes, afin qu’ils puissent objectivement apprécier son travail en tant que Chef de Gouvernement. Mais il a visiblement préféré sacrifier à ses habitudes stériles, en proférant des invectives contre ses adversaires politiques. Ce qui prouve, après trois années à la tête du Gouvernement malien, que Choguel n’arrive toujours pas à comprendre que sa fonction de PM doit plutôt chercher inlassablement à rassembler les maliens en cette période de crise multidimensionnelle. Que de s’obstiner à les diviser.
Mais c’est hélas une réalité ! Après trois ans passés à la Primature, Choguel Kokalla Maïga continue de faire le choix de s’adonner à de véhémences diatribes contre ses adversaires politiques. Dont il n’hésite pas à les classifier comme des ennemis de leur propre pays. Ce faisant, tout en se considérant comme étant le premier des patriotes et se magnifiant comme étant le meilleur des hommes politiques du Mali, le PM ne fait aucun effort pour rapprocher ses adversaires politiques. Idem pour la Société civile.
Toutefois, si Choguel œuvre à diviser les maliens en deux catégories : les bons (ses partisans) et les mauvais (ses adversaires), il a néanmoins pris les soins de ménager ses mentors du pouvoir transitionnel. Dont il magnifie certains d’entre eux avec un grand zèle. De sorte que, lors de ce meeting commémoratif du samedi 18 août 2020, il était contraint d’asséner des contre-vérités à l’endroit des différents pouvoirs qui ont précédé l’actuelle Transition aux fins de les dénigrer auprès de son auditoire majoritairement juvénile. Même les régimes auxquels il a eu à participer en tant que ministre (porte-parole sous IBK) n’ont pas échappé à ses diatribes.
Un autre fait paradoxal qui caractérise l’actuel Chef du Gouvernement malien, est sa propension de critiquer constamment les autres (ses adversaires) tout en ayant horreur d’être lui-même critiqué (même objectivement) par ces derniers. Ce fait paradoxal de l’homme politique a encore marqué son meeting du 17 août 2024. Alors que Choguel est bien parmi les hommes politiques maliens qui ont flirté avec plusieurs pouvoirs. Que oui ! Encore qu’il soit regrettable que cet homme politique à la tête du Gouvernement, aimant s’afficher en privé et en public comme étant celui qui a toujours raison sans jamais être enclin à faire son mea culpa, est demeuré la même personne ambivalente.
C’est certainement cet égotisme doublé d’ambivalence du PM Choguel qui constitue le principal obstacle qui l’empêche de pouvoir rassembler la classe politique malienne autour de lui. Donc du Gouvernement de la Transition. Ce, afin qu’ils puissent ensemble discuter sur la problématique politique du moment. Quand bien même que la Transition malienne a plus que jamais un besoin crucial des compétences de toutes les filles et fils du pays. Mais hélas, le constat semble bien clair que Choguel n’en veut pas de cela. Mais pour quelles raisons ?