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Loi de finances rectificative : top cinq des plus faibles budgets ministériels
Publié le jeudi 29 aout 2024  |  Le Wagadu
Cérémonie
© aBamako.com par AS
Cérémonie de lancement du calendrier d`émissions des titres publics de l`année 2023
Bamako, le 23 février 2023. Le Ministre de l`Economie et des Finances, Alousséni SANOU, a présidé ce jeudi 23 février 2023, à l’hôtel Radisson Collection, la Cérémonie de lancement du calendrier d`émission des titres publics pour l`année 2023
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Sur les 3063,74 milliards de Fcfa, les cinq plus faibles budgets ministériels ne totalisent que 10 285 960 000 soit moins d’un pour cent du budget, selon la loi de finances rectificative adoptée en mai par le Conseil national de transition. Ils disposent de la portion congrue du budget national.

Selon la loi de finances rectificative adoptée en mai par le Conseil national de transition (CNT), les ministères des Mines, des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes et celui de la Refondation, chargé des relations avec les Institutions, totalisent 10 285 960 000 Fcfa soit moins d’un pour cent du budget national.


Dans les détails, le ministère des Mines avec un budget de 2 859 950 000 est le département le mieux loti parmi les cinq plus faibles budgets ministériels. Toutefois, à l’instar de nombreux ministères, le ministère des Mines n’a pas échappé à la coupe budgétaire en raison sans doute des difficultés économiques du Mali.

Ainsi, son budget est passé de 4 624 932 000 dans la loi de finances initiale à 2 859 950 000 Fcfa soit une réduction de 1 764 982 000. Ce budget est une goutte d’eau dans un océan en raison du coût élevé de la recherche minière. On comprend dès lors pourquoi le secteur est dominé par des multinationales (sociétés minières étrangères), qui investissent suffisamment d’argent.

Pourtant, selon de nombreux spécialistes, le salut du Mali passe par un investissement massif dans ce secteur, ce qui n’est possible qu’à travers un budget conséquent. Autrement, les mines ne brilleront jamais pour le Mali.

Après le ministère des Mines, arrive celui des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine. Son budget, qui a connu une coupe budgétaire, est chiffré à 2 405 244 000 Fcfa contre 3 821 170 000 milliards dans la loi de finances initiale.

Les ministères de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes et celui de la Refondation chargé des relations avec les Institutions ne disposent que de la portion congrue du budget de l’Etat avec respectivement 1 838 202 000 Fcfa, 1 708 250 000 Fcfa et 1 474 314 000 Fcfa. C’est à peine suffisant pour le fonctionnement de ces départements !

Avec cette extrême modestie des ressources, difficile de s’attendre à un résultat dans la mesure où rien ne peut se faire sans argent. Cette situation illustre les difficultés budgétaires que connaît le Mali depuis le début de la transition il y a quatre ans.

Par ailleurs, le budget cumulé des cinq ministères dépasse à peine celui du ministère de l’Artisanat 8 601 948 000, bien moins que celui du budget du ministère de l’urbanisme chiffré à 11 546 292 000. Excepté les ministères des mines et des Maliens établis à l’extérieur, les trois autres ministères, dont le budget n’atteint pas deux milliards, ont un budget inférieur à celui de l’OCLEI, qui se chiffre à 2 364 416 000, une institution dont les résultats sont peu visibles sur le terrain. Autant alors les rattacher à d’autres ministères.

Abdrahamane SISSOKO
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