Agra, en collaboration avec la Fondation Mastercard, s’engage dans un partenariat de transformation avec l’Entrepreneuriat des jeunes pour l’avenir de l’agriculture (YEFFA), un programme quinquennal visant à accroître la participation des jeunes et des jeunes femmes africaines à l’initiative de transformation des systèmes alimentaires africains.
La rencontre d’échange, qui a eu lieu le 26 août 2024 dans un hôtel de la place, a rassemblé divers jeunes du secteur agricole et agroalimentaire du pays, les décideurs politiques et les partenaires de mise en œuvre du projet pour discuter et partager leurs connaissances sur les actions politiques nécessaires à l’autonomisation des jeunes du pays dans le domaine agricole. Les participants ont abordé les questions liées au changement climatique pour assurer la transformation des systèmes alimentaires en Afrique.
Le programme vise à conduire la transformation des systèmes alimentaires, en créant des opportunités d’emplois dignes pour les jeunes, en mettant fortement l’accent sur l’inclusion et la participation des femmes. Il vise aussi à améliorer un environnement qui encourage l’entrepreneuriat, l’accès au marché, la productivité agricole, l’inclusion financière et la participation des jeunes à la gouvernance à travers l’Afrique.
Régina Richardson, directrice pays de Agra-Mali, expliquera que la stratégie Agra 3.0, qui est mise en œuvre jusqu’en 2027, vise à contribuer au renforcement de la résilience et de la productivité des petits exploitants agricoles afin d’améliorer la sécurité alimentaire, les revenus et de créer des emplois. L’objectif est d’atteindre 1,68 million d’agriculteurs (dont 40 % de femmes) et de soutenir la création d’emplois dignes et épanouissants pour 260 652 jeunes (50 % de jeunes femmes).
Elle a estimé qu’un défi majeur consiste à combler le fossé entre le potentiel des jeunes Africains et leur accès aux ressources, aux formations/mentorats et aux plateformes d’influence politique. “Malgré leur enthousiasme à contribuer au développement, à la résilience et à la durabilité de l’agriculture africaine, les jeunes sont souvent confrontés à des obstacles tels qu’un accès limité ou inexistant à la terre et au capital, et ne sont souvent pas inclus dans les processus de prise de décision, limitant leur capacité à participer pleinement aux processus décisionnels, et influencer l’environnement agricole et politique”, expliquera-t-elle.
A noter que le rapport climatique 2022 sur l’état du climat en Afrique indique que l’Afrique se réchauffe toujours plus rapidement que le reste du monde, perturbant les systèmes agricoles fragiles déjà existants sur le continent, ce qui appelle à une action commune. Les systèmes alimentaires africains continueront d’être confrontés à des défis dus à l’augmentation des sécheresses, aux vagues de chaleur intenses, aux tempêtes, à l’élévation du niveau de la mer, aux inondations et aux incendies de forêt. Les jeunes sont les plus vulnérables aux chocs climatiques, subissant souvent le poids des changements environnementaux qui perturbent leurs moyens de subsistance, leur éducation et leurs opportunités futures.
Régina Richardson a indiqué qu’il est important d’aider les jeunes et leurs institutions à développer une compréhension globale des systèmes actuels et à formuler conjointement les innovations nécessaires à l’adaptation au changement climatique. La nécessité de s’attaquer aux problèmes liés au changement climatique en Afrique, en particulier en faveur des jeunes, a suscité l’émergence de diverses initiatives, projets et programmes en Afrique.
Elle affirmera que l’objectif de la collaboration entre la Mastercard Foundation et Agra vise à mobiliser et à donner aux jeunes Africains les moyens de s’engager activement dans l’action et les activités climatiques. “À travers le projet, nous reconnaissons que le renforcement de ces plateformes et réseaux de jeunes contribuera à l’identification d’emplois dans le secteur agricole et d’opportunités de revenus innovantes; employant ainsi environ 1,5 million de jeunes dans des emplois dignes et épanouissants dans les systèmes alimentaires africains”, a-t-elle conclu.